Alain Dinin, PDG de Nexity était l’invité vendredi 5 février 2010 de Good Morning Business sur Bfm, présenté par Stéphane Soumier. Extraits.
Alain Dinin a commenté les résultats de son groupe en 2009 et évoqué l’état du marché français de l’immobilier.
Au lendemain de la publication du chiffre d’affaires 2009, le PDG de Nexity, analyse :
« Il y a eu un phénomène d’accélération sur le dernier trimestre. C’est-à-dire que nos clients qui entendaient dire par les députés qu’ils allaient modifier la fameuse loi Scellier sur l’investissement locatif, se sont dits qu’il fallait aller vite et signer tout de suite avant le 31 décembre au cas où il y aurait des changements. Donc on a eu effectivement un effet accélérateur sur le dernier trimestre ».
« Ceci étant, en début d’année on pensait faire -10 de chiffre d’affaires, en septembre on avait annoncé l’équilibre, on fait +6 donc c’est une bonne nouvelle, mais ce n’est pas une surprise ».
« Un coup de frein terrible en 2008 : -50% de clientèle, donc on bloque toutes les opérations, on revend les terrains, on se dit que le marché est à l’arrêt. Et tout d’un coup mais pas par hasard, parce que le gouvernement a fait ce qu’il fallait, parce que les taux d’intérêt ont baissé… »
« En plus les prix ont baissé, la marge des promoteurs également, tout le monde a fait un effort. Les taux d’intérêt sont très bas : il faut savoir que 50 euros de différence de mensualité c’est 2,5 millions de familles qui peuvent acheter ou pas ».
«Le marché de 2010 sera moins bon que 2009»
« Elles ne trouveront pas les fameux 33 % de crédit auprès de leur banque. Au fond, tous ces éléments-là se sont combinés, le prêt à taux zéro, des choses techniques comme le pass foncier, etc. ont permis en fait à ce marché de se redéployer. Et le marché, attendu aux alentours de 90 000 logements en 2009, passe la barre des 100 000 ».
« Au fond tout le sujet c’est la clientèle, c’est-à-dire sa capacité de solvabilité. Le premier souci des Français c’est leur pouvoir d’achat ; il n’augmente pas, les taux d’intérêt ont baissé. Si demain matin les taux d’intérêt remontent un peu, on va retrouver un blocage sur le système du logement et cela deviendra un sujet politique ».
« On était à 9 % de parts de marché l’année dernière. Si le marché est à 105 000 comme la Fédération des promoteurs l’a dit, nous avons fait 10 808 ventes, donc on est au dessus des 10 %, et pour l’année prochaine on prévoit aussi d’être à ce niveau-là ».
« Ceci étant, le marché de 2010 sera moins bon que 2009, parce qu’on prévoit effectivement une remontée des taux d’intérêt vers la fin de l’année, avec les problèmes de solvabilité que cela entraîne, parce qu’aussi le contexte politique fait qu’aujourd’hui nous n’avons pas les permis de construire, parce que lorsque l’on parle de densité, personne n’ose faire des tours de logements, c’est un vrai sujet ».
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