Le Débat Fillon Copé qui avait lieu jeudi sur France 2 dans l’émission «Des paroles et des actes» à trois semaines du vote des militants qui décidera du nom du prochain chef de l’opposition, comportait plusieurs enjeux mais n’a pas donné lieu à un affrontement.
Au programme de la soirée, l’élection présidentielle de 2017, la compétitivité, la «droitisation» du parti ou non, le rapport au Front national mais aussi la place de Nicolas Sarkozy.
François Fillon a ouvert le débat «Je suis candidat à la présidence du parti (…) le moment venu, je veux être à la meilleure place pour reprendre Paris», indiquant par ailleurs qu«’il y a beaucoup de candidats».
«Je n’ai rien a accorder de plus à mon palmarès (..) J’étais considéré comme «centriste» (…) et c’est inexact et agaçant» a expliqué l’ancien Premier ministre qui n’entend pas apparaître comme mou face aux adhérents UMP tentés par un discours de droite.
L’action du précédent gouvernement sous Nicolas Sarkozy face à la crise a été saluée par François Fillon «nous sommes parvenus à faire que l’économie française ne ressemble pas à l’économie italienne» et a tempéré «tout n’est pas parfait dans le bilan».
François Fillon est ensuite revenu sur la crise de 2008 «Un pays peut supporter des augmentations d’impôts jusqu’à un certain point (…) elle est concentrée sur les entreprises essentiellement (…) Quand ces hausses d’impôts sont accompagnées par des réformes (..) cela à un sens » a estimé François Fillon, qui appelle à des réformes.
Taxé de 2e ministre «le plus taxeur» par David Pujadas, François Fillon a déclaré à propos de l’immigration «L’intégration a perdu son sens …) Cela ne fonctionne plus, ou beaucoup moins bien, pour une raison de nombre (…) Il y a eu un rapport démographique qui est brisé aujourd’hui par la mondialisation, par les difficultés des pays du sud de la Méditerrrannée» a t-il indiqué en évoquant l’immigration venue du Maghreb.
A propos des dépenses publiques, François Fillon a indiqué qu’«elles ont baissé pour la première fois en France en 2011» puis il s’est attaqué au gouvernement Ayrault «Aujourd’hui on a un gouvernement qui revient en arrière, qui détruit ce qui a été fait» a t-il indiqué.
En ce qui concerne le mariage homosexuel François Fillon a déclaré «Je suis contre (…) si le texte est voté, j’appliquerai la loi mais ce serait difficile pour moi» « c’est un débat qui divise les Français », affirmant que si la droite revient au pouvoir, «c’est une mesure sur laquelle il faudrait revenir» a expliqué l’ancien Premier ministre.
Et de préciser «Ce qui énerve (..) c’est qu’il y a des communautés qui mettent leurs traditions avant celles de la République». «Ce que l’Eglise a accepté, doit être accepté par l’islam. s’ntégrer à la République n’est pas une option» a poursuivi le candidat à la présidence de l’UMP.
Sur la solidarité nationale et les aides sociales François Fillona estimé que oui «il y a des abus».
Le couple Hollande-Ayrault a été critiqué par Fillon qui a estimé qu’ils font preuve d’«amateurisme» sur les questions économiques notamment.
«On est en octobre, et il n’y a pas eu une seule décision positive pour l’économie française qui a été prise» a t-il ajouté.
«Il ne serait pas anormal que la France participe au retour à l’ordre du Mali» a estimé F. Fillon.
« Appel à la résistance» face au gouvernement qui fait «du matracage fiscal »
Au tour de Jean-François Copé qui dit vouloir s’engager comme président de l’UMP pour les prochaines élections sans cacher son ambition pour l’élection présidentielle.
A la question ++Pourquoi serait-il le meilleur président de l’UMP?++ Jean-François Copéa répondu « C’est aux militants de le dire», débute-t-il, en faisant un «appel à la résistance» face au gouvernement qui fait «du matracage fiscal» a déclaré Jean-François Copé.
«La laïcité, c’est quoi? La liberté pour chacun d’exercer son culte à l’exception qu’il respecte celui des autres et les lois de la République (…) c’est aussi la liberté de respecter (…) mais il y a des voyous qui utilisent la religion, qui exercent des actes de violence en prétextant la religion» a déclaré le député-maire de Meaux.
«Ces faits existent», mais ils ne sont «pas significatifs» a estimé Jean François Copé . «Mon positionnement c’est celui d’une droite décomplexée titre de mon ouvrage (Manifeste pour une droite décomplexée a t-il ajouté.
«Un rassemblement oui, mais pas à l’eau tiède» a t-il déclaré en désignant F. Fillon et parle de «spectre de Hollande de droite»….
«On a eu des différences, c’est vrai» a expliqué Copé qui a salué l’attitude de Sarkozy pendant la campagne présidentielle «c’était une leçon de vie» rappelant que si Sarkozy revient dans la vie politique, il sera «à ses côtés».
Jean-François Copé, souhaite incarner l’héritier naturel de l’ancien Président.
Copé a estimé que sur le dossier de la Syrie le Président Hollande manque de courage.
Pour Copé le mariage homosexuel est «un élément de destabilisation de la société» a estimé le maire de Meaux qui a indiqué qui ne les célébrerait pas si cela devait arriver en relevant que Fillon n’est pas maire.
Au plan de l ‘économie, la fin des 35 heures, la réforme du contrat de travail en faveur d’un contrat unique et le chômage en réorganisant la formation pour les chômeurs..
Pour Copé le vrai problème c’est qu’«il y a plutôt une crise de l’offre qu’une crise de la demande», qu’«il y a entre 350.000 et 500.000 emplois non pourvus».
«Je suis obsédé par le modèle allemand » a t-il déclaré en louant le modèle de négociations interne aux entreprises allemand.
Pour Copé, la question principale c’est la compétitivité, et l’organisation du travail en France
Son expérience de maire de Meaux a été mise en avant pour «briser des ghettos».
«Le FN faisait 22% en 1997 à Meaux, il a fait 10% aux dernières élections» «nous sommes montés à Paris faire cette loi sur l’interdiction de la burqa» a t-il précisé avant le débat avec François Fillon.
Voir aussi :Ayrault recadré par Hollande après l’annonce prématurée « Les apprentis » (Une de Libération)
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