Cécile Duflot, ministre chargée du logement et de l’égalité des territoires semble décidée à voire disparaître « la bulle spéculative sur l’immobilier » ainsi qu’elle l’a déclaré dans Les Echos, le 3 janvier 2013 « Je ne veux pas de nouvelle bulle spéculative sur l’immobilier ».
Près de 10 % des agences auraient fermé en 2012
Le prix des logements qui mobilise l’épargne des particuliers et des entreprises et contraint les jeunes ménages à s’endetter beaucoup plus que les générations précédentes, est un frein pour l’économie et pour sa compétitivité.
C’est notamment pour cette raison que le gouvernement souhaite une baisse des prix immobiliers.
Une étude du ministère note les effets négatifs des prix trop élevés sur la compétitivité.
Nicolas Doze éditorialiste économique a expliqué que Bercy s’inquiétait des prix de l’Immobilier « Il était temps de s’en rendre compte avec cette étude de Bercy. Evidemment les liens entre les prix de l’Immobilier et la compétitivité sont très importants ».
Les signaux d’une possible baisse des prix. Une baisse marquée des prix est annoncée par plusieurs signaux estiment les professionnels du secteur.
En 2012, le nombre de transactions a chuté y compris à Paris, où l’on anticipe, en 2013, une forte réduction des recettes de droits de mutation, qui passerait à 900 millions d’euros contre 1,2 milliard d’euros en 2012.
Malgré la faiblesse des taux qui atteignent actuellement des plus bas historiques, la demande ne reprend pas et les banques prêtent difficilement.
Pour faire baisser les prix de l’immobilier, la principale piste préconisée par les spécialistes, est l’épargne conséquente des Français ( l’un des niveaux les plus hauts d’Europe, en moyenne 15 % du revenu disponible) souvent investi dans l’immobilier, à défaut de placements plus attractifs.
Cette épargne pourrait être utilisée pour l’acquisition ou la construction de logements y compris dans les zones tendues comme Paris, afin de permettre des locations à des prix accessibles.
Malgré la hausse du volume des transactions en 2011 qui a atteint son plus haut niveau historique : 850 000 unités, les véritables raisons de ce regain d’activité ont d’abord été le retour à des taux très bas, aux dispositifs incitatifs mis en place par l’Etat, à la réalisation de projets décalés pendant la crise.
Le secrétaire général de la Fnaim rappelait en 2012 “On a fait 300 000 prêts à taux zéro (PTZ) dans l’ancien en 2011 sur 800 000 transactions, ce qui est tout de même exceptionnel”.
La suppression fin 2011 du PTZ et l’arrêt du dispositif de défiscalisation sur les plus-values immobilières au 31 janvier a entraîné un repli de l’activité.
Les agents immobiliers doivent par ailleurs affronter la concurrence d’internet et celle des réseaux de mandataires dont les contraintes règlementaires ne sont pas les mêmes.
Le nombre d’ agences s’est multiplié en France lorsque le marché était en forte croissance. Entre 2000 et 2007, les prix de l’ancien ont doublé et le nombre de transactions n’avait cessé de croître.
Selon une étude Xerfi, entre fin 2007 et fin 2009, plus de 20 % des agences ont fermé.
Face à la montée en puissance d’Internet dans un contexte de crise, la profession a du s’organiser pour affronter les évolutions conjoncturelles et structurelles.
La filière immobilière a du faire face en 2012, au ralentissement des volumes de transactions qui a déjà commencé à peser sur l’emploi du secteur.
Jean-François Buet, président de la Fnaim rappelle en ce début 2013 au quotidien Le Monde « une branche qui représente 200 à 250 000 collaborateurs, en tenant compte des métiers de syndic, de transactions immobilières et de gestion locative ».
Il précise « Actuellement ce qui souffre, c’est la transaction immobilière, qui représente 80 000 emplois. « Sur le terrain, on voit beaucoup de succursales d’agences qui ferment, Il n’y a pas de chiffres précis, mais, par recoupement, on pense qu’environ 3 000 points de vente auraient fermé en 2012 sur les 30 à 35 000 agences qui existent en France ».
« C’est globalement le double de ce qu’on constate habituellement. Surtout, tous les ans, on a un peu moins de 1 000 agences qui ferment et quittent la Fnaim pour des raisons diverses, comme les départs à la retraite, et toujours environ 1 200 qui rentrent, ce qui fait chaque année un écart net positif compris entre 200 et 500 nouvelles agences qui adhèrent à la Fnaim. Or, en 2012, le différentiel net est négatif de 200 agences. » ajoute Jean-François Buet président de la Fnaim.
Voir aussi : (Vidéo) Immobilier – L’économiste Marc Touati : « une baisse des prix de 20% est possible »
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