La presse française salue unanimement une « belle victoire » au lendemain de la victoire de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine.

Contrairement à la grande majorité des dirigeants européens au pouvoir en 2008 qui ont été battus depuis, Barack Obama est parvenu à être réélu malgré un taux de chômage américain élevé.

Pour la presse française la victoire de Barack Obama est d’autant plus « belle » que le président des Etats-Unis a été réélu dans un contexte difficile.

Le  « plus dur commence »  ( Le Monde)

Le quotidien Le Monde souligne : « Barack Obama a remporté une belle victoire. Pour en prendre la mesure, il faut aller en Europe. Presque tous les dirigeants en place au plus fort de la crise, en 2008, et qui se sont représentés devant les électeurs ont été battus ».

Ouest-France dresse le même constat et souligne que le président démocrate est « le premier grand leader occidental à ne pas avoir été balayé par les effets de la crise. »

L’Est Eclair considère également que la victoire est « belle » car « se faire réélire au coeur d’une dépression économique que le pays n’avait pas connue depuis la grande crise de 1929 semblait relever de la gageure ».

La Dépêche du Midi, salue « la performance personnelle du candidat. » Et rappelle qu(il n’est « pas facile d’être un dirigeant en place par temps de crise ».

Dominique Quinio dans La Croix relève que « Beaucoup de ses homologues européens auraient aimé connaître semblable fortune ».

L’autre constat fait par les éditorialistes jeudi : le « plus dur commence » pour le président américain prévient Le Monde « Obama a bien mérité d’être ovationné. Qu’il en profite. Les rendez-vous à l’étranger ne sont pas faciles. Et le front intérieur est ingrat. L’avenir est truffé d’ornières » estime l’éditorialiste.

Libération souligne que la victoire « ne lui donne pas tout pouvoir. Le vote populaire montre une division arithmétique du pays en deux camps ennemis, profondément divisés ».

La République du Centre relève à son tour qu’ »Obama va devoir redonner un élan collectif à un pays qui n’a jamais été aussi bipolarisé, composer avec un Congrès divisé et surmonter une éventuelle obstruction des républicains ».

Pour la Charente Libre « Le monde attend un nouvel Obama plus impliqué sur une régulation financière internationale à peine amorcée, la tragédie syrienne, l’Iran et un conflit israélo-palestinien laissé dramatiquement en jachère ».

Dans le Figaro, Pierre Rousselin, considère que « Les Américains ont donné à Barack Obama un nouveau mandat pour qu’il puisse satisfaire les espoirs suscités il y a quatre ans. Ils ont jugé qu’il était en bonne voie », « mais tout reste à faire » conclut l’éditorialiste.

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