La ministre du Logement estime que si aucune solution n’est proposée à ces populations, la politique actuelle risque d’aggraver la précarité.

Cécile Duflot, a estimé jeudi que démanteler des campements roms sans solutions de relogement revient à «mettre les gens dans une précarité encore plus grande» a t-elle déclaré sur France Inter.

« Il n’est pas admissible que dans notre pays, des familles, des enfants,

vivent dans des conditions sanitaires absolument insupportables »

Selon la ministre du Logement, qui participera la semaine prochaine à une réunion interministérielle sur ce sujet «Il n’est pas admissible que dans notre pays, des familles, des enfants, vivent dans des conditions sanitaires, dans des bidonvilles, absolument insupportables», a t-elle indiqué.

«En revanche, démanteler ces camps sans solutions, c’est mettre les gens dans une précarité encore plus grande […], et ça ne peut pas être une solution non plus», a-t-elle précisé.

Mme Duflot a souligné «C’est pour ça que le président de la République avait pris un très bon engagement, de dire qu’on ne peut pas démanteler les camps sans solutions alternatives. C’est ce que le gouvernement va mettre en oeuvre».

Cécile Duflot a indiqué s’être entretenue avec le Premier ministre pour lui expliquer que «démanteler sans que les solutions aient le temps d’être mises en œuvre crée des situations encore plus difficiles que les situations antérieures».

La ministre a poursuivi «On va travailler sur des solutions alternatives, elles existent, les associations sont prêtes à y travailler, le gouvernement aussi» .«Je crois que tout le monde a à coeur, dans notre pays, de considérer que la solution que nous devons trouver pour les Roms, c’est une solution européenne», a-t-elle précisé.

Et de conclure «Mais la France doit prendre toute sa part pour les quelques Roms qui vivent dans notre pays. On les évalue à 15 000 personnes environ sur 66 millions de Français. C’est un problème que nous avons les moyens de prendre en charge. C’est ce que dit Viviane Reding -vice-présidente de la Commission européenne, ndlr- et nous allons nous y employer», a déclaré jeudi Cécile Duflot sur France Inter.

Ces dernières semaines, malgré les protestations des associations de défense des droits des Roms et de plusieurs partis de gauche (EE-LV, NPA, Front de Gauche), plusieurs campements roms ont été évacués sur décisions de justice.

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