Surprise de Noel ou pas avec la publication ce jeudi 26 décembre 2013, des chiffres du chômage pour le mois de novembre 2013.
Invité sur le plateau de BFMTV lundi, Elie Cohen économiste et directeur de recherches au CNRS a été interrogé sur le pari pris par François Hollande d’inverser la courbe du chômage avant fin 2013.
« vous savez en économie
ce qui est important, ce sont les données fondamentales »
Le ministre du Travail Michel Sapin a déclaré lundi « C’est une situation que nous sommes en train de gagner pas après pas. La situation de l’emploi s’améliore, le nombre de chômeurs a diminué, nous sommes en train de faire reculer le chômage en France ».
Elie Cohen « présenté comme ça, il peut se montrer optimiste. Mais vous savez en économie ce qui es important, ce sont les données fondamentales qui sont les données de l’activité économiques et ensuite les données démographiques ».
« Si on considère ces deux éléments, eh bien, le chômage ne peut pas baisser et le chômage va même continuer à augmenter »
« Alors vous allez me dire comment le gouvernement peut-il annoncer que le le chômage va reculer ? Et bien parce-que le gouvernement a deux techniques, la création d’emplois sociaux et la gestion des données du chômage ».
« Ce qui est important, ce que les Français sentent, c’est que la dynamique économique n’est pas là ».
« On va finir l’année avec 0,2 point de croissance. Quand vous avez 0,2 point de croissance, et bien c’est très simple le chômage continue à augmenter. Tous les instituts économique démontrent que non seulement le chômage n’aura pas baissé en 2013 mais qu’il continuera à augmenter en 2014, ce sont les prévisions de l’OCDE etc. »
« Les dispositifs sociaux qui ont été mis en place marchent et donc ça permet de réduire la pression du chômage et surtout ça permet d’absorber toutes ces vagues de jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi à cause de cette dynamique démographique et puis la vraie bonne nouvelle est que la fin de la récession est là, on a un vrai début de reprise économique, il y a toute une série de signes annonciateurs.
On voit que la production industrielle repart, on voit un frémissement de l’investissement, la consommation même qu’on aurait pu penser très dégradée, et bien à cause d’un effet pouvoir d’achat, et malgré les prélèvements fiscaux a été assez dynamique en in d’année. Et on pense qu’en 2014, la tendance va continuer, portée en particulier par la demande extérieure ».
« C’est seulement lorsqu’on atteindra un niveau de croissance autour de 1,5%, c’est à dire pas en 2014, lorsqu’on atteindra ce seuil de 1,5%, à ce moment là on verra qu’il y a une vraie dynamique économique et qu’en particulier les destructions d’emplois, auxquelles on continue à assister, vont disparaître. Vous savez sur cette année 2013, on a démarré avec 80.000 emplois détruits au premier trimestre, et puis après on a eu une baisse continue des destructions d’emplois ».
« Donc lorsque l’on cessera de détruire des emplois, lorsque le nombre de faillites cessera d’augmenter, lorsqu’on atteindra les rivage d’une croissance de 1,5 %, à ce moment là on pourra dire que c’est une vraie dynamique économique qui porte l’emploi et qui contribue à une réduction du chômage ».
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