A l’issue d’une manifestation qui a attiré entre 13.500 personnes selon la préfecture et 40.000 selon les organisateurs, plus de 150 personnes ont participé à un pique-nique sur le site du projet d’aéroport nantais de la Châtaigneraie.

Sandwiches, barbecues, sitting ont eu lieu dimanche sur le site du pique-nique. Les participants pour se rendre à la Châtaigneraie, ont traversé forêts et champs.

Les gendarmes mobiles avaient barré les accès routiers à proximité du site.

Des élus de Loire-Atlantique enchaînés aux grilles de la préfecture.

Juppé a qualifié dimanche matin sur Europe 1

de «reculade» l’annonce du gouvernement

Pour manifester leur opposition au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, des élus de Loire-Atlantique s’étaient enchaînés aux grilles de la préfecture à Nantes et ont réclamé le retrait des forces de l’ordre du site du futur aéroport.

Des élus d’étiquettes diverses Parti de Gauche, EE-LV, Modem ou encore sans étiquette ont été reçus en préfecture après demandé à voir le préfet de Loire-Atlantique.

En marge d’un déplacement en Corse, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls a déclaré dimanche suite à la demande de retrait préalable des forces de police par les manifestants «Il n’y a jamais de conditions au dialogue», a t-il indiqué.

Lors d’une conférence de presse le ministre a ajouté «Ce projet doit se faire avec le temps et avec le dialogue, pour expliquer, pour protéger, et donc cette main tendue doit être prise comme telle, sans condition, avec la volonté d’avancer mais avec le respect de la loi et c’est le rôle évidemment des forces de l’ordre, dont je salue une nouvelle fois le travail et l’engagement».

L’ancien Premier ministre Alain Juppé a qualifié dimanche matin sur Europe 1 de «reculade» l’annonce du gouvernement de mettre en place la commission de dialogue.

A l’inverse Europe Ecologie-Les Verts s’est réjoui «de cette excellente nouvelle», qui permettra d’«apaiser la zone».

Le Parti de Gauche estime pour sa part que «40 jours de répression pour une commission, le compte n’y est pas», et renouvelle son «refus du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et appelle à poursuivre la lutte juridique et militante pour que cet aéroport inutile, coûteux et nuisible ne voit pas le jour».

Pour l’Union des démocrates indépendants (UDI) de Jean-Louis Borloo «A l’évidence, le projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est intenable sur le plan économique et injustifiable sur le plan écologique» et appelle le gouvernement à «suspendre» le projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Selon l’UDI de Jean-Louis Borloo, le gouvernement « a enfin compris qu’il fallait engager une concertation.»

Pour la formation centriste, « le gouvernement aura beau faire de la concertation son leitmotiv, il donne un bien mauvais exemple. La méthode gouvernementale a fait l’impasse sur la démocratie participative et la recherche du consensus. Nous regrettons l’intransigeance des méthodes du gouvernement qui ne mènent qu’à la division et à la violence», a poursuivi le parti de Jean-Louis Borloo.

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