Après la publication de nouvelles informations hier dans Libération, Manuel Valls, directeur de la communication de la campagne de François Hollande, a demandé lundi sur France 2, à Nicolas Sarkozy de « s’expliquer » sur son implication dans l’affaire des ventes d’armes au Pakistan.

« Il est temps que le président, je l’exige, s’explique sur cette affaire d’État », a estimé le député PS de l’Essonne et ancien candidat à la primaire socialiste.

Manuel Valls a estimé qu’il s’agissait d’un « besoin criant de vérité, de transparence », notamment pour les familles des victimes de l’attentat-suicide de Karachi le 8 mai 2002 dans lequel sont morts quinze personnes dont onze Français employés de la Direction des constructions navals (DCN).

« Cela fait plusieurs semaines que nous demandons à l’Assemblée que le président s’explique devant les Français », a ajouté Manuel Valls rappelant en décembre une question au gouvernement de la députée socialiste Delphine Batho.

Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, a déclaré lundi sur RTL qu’« il faudra bien qu’un jour, et Édouard Balladur et Nicolas Sarkozy s’expliquent sur le financement de cette étrange campagne ou l’étrange financement de cette campagne ».

Benoît Hamon, porte-parole du PS, a estimé sur France Inter que « sur des dossiers comme ceux-là, évidemment, le ministre de l’époque ne pouvait pas ne pas être au courant ».

Gérard-Philippe Menayas, ex-haut fonctionnaire du ministère de la Défense, aurait selon le quotidien Libération, indiqué au juge Renaud Van Ruymbeke, que le président de la République qui était ministre du Budget à l’époque des faits, avait validé la création d’une société luxembourgeoise pour payer des intermédiaires dans des contrats d’armement.

Nicolas Sarkozy « ne pouvait pas ignorer » la création, d’une société luxembourgeoise servant à payer des commissions aurait indiqué l’ancien négociateur des chantiers navals au juge Van Ruymbeke précise Libération.

Nicolas Sarkozy a toujours nié en avoir eu connaissance.

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