Mercredi 27 février 2013, dans l’enquête sur l’affaire Tapie-Lagarde, le domicile et le cabinet parisiensde Claude Guéant, l’ex-secrétaire général de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, ont été perquisitionnés.
Christine Lagarde devrait être entendue très prochainement
par la Cour de Justice
Le rôle de Claude Guéant au moment de l’arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie dans le cadre du litige l’opposant au Crédit Lyonnais intéresse les juges et les enquêteurs.
La justice enquête pour savoir si Nicolas Sarkozy est intervenu dans le processus.
L’ancien président de l’OM, Bernard Tapie affirme avoir été spolié par la banque Crédit Lyonnais lorsqu’il a été appelé par François Mitterrand au gouvernement et a du se séparer de son groupe en vendant la marque Adidas par l’ntermédiaire de la banque Crédit Lyonnais.
En 2007, Christine Lagarde, ministre de l’Economie de Nicolas Sarkozy, décide de mettre un terme au litige avec l’homme d’affaires et revendique l’idée de procéder à un arbitrage, aucun accord n’avait alors été trouvé avec Bernard Tapie.
Au terme d’une procédure d’arbitrage qui permet de régler les litiges sans avoir recours à la justice, les deux parties se sont mises d’accord sur le choix de trois arbitres.
En juillet 2008, l’avis des arbitres est rendu et l’Etat est condamné à verser 400 millions d’euros d’indemnités à Bernard Tapie, intérêts compris, incuant 45 millions de préjudice moral.
La décision arbitrale et les montants alloués font polémique. Le justice est saisie par des députés socialistes qui se demandent si cet arbitrage n’a pas été arrangé en guise de cadeau fait à Bernard Tapie.
Christine Lagarde, devenue directrice générale du FMI s’en est toujours défendue.
Sur France 3, celle qui était alors ministre de l’Economie de Nicolas Sarkozy avait déclaré « Est-ce que vous croyez que j’ai une tête à être copine avec Bernard Tapie ? avait elle demandé.
Et de poursuivre « Et est-ce que vous croyez que j’ai reçu des instructions ? Non. Je crois que c’était la bonne décision car il faut, à un certain moment, tourner la page. »
Christine Lagarde devrait être entendue très prochainement par la Cour de Justice de la République (CJR) et encourt une mise en examen pour « faux » et « détournement de fonds publics ».
Certains de ses conseillers à Bercy affirmaient qu’en 2007, sa décision de recourir à un arbitrage dans le dossier Tapie ne faisait pas l’unanimité, faisant courir un risque financier important pour l’Etat.
Les proches collaborateurs de l’ancienne ministre confient à mesure que l’enquête avance qu’ils n’ont fait qu’obéir à ses consignes.
Juridiquement tous les recours possibles ont été épuisés et seul un fait nouveau révélé par la justice, qui prouverait que le recours à l’arbitrage était illégal, permettrait une procédure qui pourrait éventuellement aboutir à ce que Bernard Tapie puisse rendre à l’Etat les millions versés au terme de la décision arbitrale.
La Cour des comptes avait critiqué sévèrement en avril 2011, l’arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie.
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