Depuis début août des réquisitions dans des centres commerciaux visant à distribuer de la nourriture aux victimes de la crise sont effectuées par l’activiste Sanchez Gordillo, élu au Parlement régional, maire du village de Marinaleda (Séville) et député du petit parti de gauche Izquierda Unida.
Pour dénoncer les inégalités en Andalousie, où la crise et le chômage font des ravages auprès des populations, la semaine dernière, avec les militants du Syndicat andalou des travailleurs (SAT), il s’est emparé de chariots remplis de nourriture afin de les distribuer à des associations caritatives.
Dans un entretien téléphonique à Libération il explique avoir effectué pour les 350 000 familles qui vivent en Andalousie sans protection sociale, une marche de trois jours vers Jaén pour demander un nouveau plan de création d’emplois et un revenu de base.
A propos de ses actions dans les supermarchés Sanchez Gordillo déclare :
Sanchez Gordillo « Ces assauts sont juste des actes symboliques pour que les gens se réveillent et réalisent la situation que vit l’Espagne actuellement. Contrairement à ce que tout le monde pense, ça n’a pas été un assaut violent, nous sommes rentrés dans le supermarché puis nous sommes partis avec les chariots sans payer, il n’y a pas eu de violence »
Il ajoute « Nous voulons dénoncer se qui se passe réellement en Andalousie, où 35% des familles dans les grandes villes sont en dessous du seuil de pauvreté, il y a un taux de chômage de 1,25 millions de personnes, trois millions de pauvres et 200 000 familles dont tous les membres n’ont plus de travails et ne reçoivent pas de perception. Je pense que la crise est une arnaque et un mensonge »
“Prendre dix paquets de riz, des haricots, un litre d’huile, c’est du vol,
qu’est-ce que c’est quand le gouvernement arrive à renflouer les banques
de 100 milliards d’euros comme pour Bankia ?”
« Nous sommes confrontés à la plus grande fraude de l’histoire du capitalisme. On devrait envisager de ne pas rembourser la dette ou alors sortir de l’euro. Nous n’allons pas nous soumettre. Nous disons «non» aux coupes budgétaires, puisque la hausse de la TVA et la baisse des allocations chômage affectent toujours les plus pauvres.
« Prendre dix paquets de riz, des haricots, un litre d’huile, c’est du vol, qu’est-ce que c’est quand le gouvernement arrive à renflouer les banques de 100 milliards d’euros comme pour Bankia ? Il y a des choses beaucoup plus barbares qu’un geste de désobéissance pacifique. Nous dénonçons le vol qui est commis à l’encontre des plus défavorisés » déclare Sanchez Gordillo.
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