Après les déclarations lundi du Premier ministre, qui a suggéré de revenir sur les « traditions ancestrales » d’abattage rituel des animaux, les représentants du culte musulman, le grand rabbin de France et plusieurs responsables politiques, dont François Hollande, ont réagi mardi.

François Hollande a appelé mardi Nicolas Sarkozy et François Fillon, à la « retenue » et à « ne pas froisser » des « consciences » après les déclarations polémiques sur la question halal.

François Hollande a estimé qu’il s’agissait « d’abord une maladresse ».

Mohammed Moussaoui qui « ne comprend pas et n’accepte pas que l’islam et les musulmans servent de boucs émissaires dans cette campagne ».

Mohammed Moussaoui  « ne comprend pas que l’islam et les musulmans

servent de boucs émissaires dans cette campagne ».

Dès mardi plusieurs dignitaires religieux de France se sont indignés.

Parmi eux, le président du Conseil français du Culte musulman (CFCM) Mohammed Moussaoui qui « ne comprend pas et n’accepte pas que l’islam et les musulmans servent de boucs émissaires dans cette campagne ».

La veille le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier s’était dit « choqué » par la déclaration « stupéfiante » de François Fillon.

A son tour, le grand rabbin de France Gilles Bernheim s’est dit « gêné » par les déclarations de Fillon :  « Ce débat n’a pas lieu d’être. Les problèmes de la France sont tellement importants, nous sommes en période de crise, en quoi le problème de la viande casher et de la viande halal est un problème majeur pour la France? », s’est -t-il interrogé.

Lundi le Premier ministre avait proposé de revenir aux « traditions ancestrales » d’abattage rituel des animaux, « qui n’ont plus grand chose à voir avec l’état aujourd’hui de la science, l’état de la technologie, les problèmes de santé » a t-il déclaré.

Samedi à Bordeaux, Nicolas Sarkozy s’était dit en faveur de « l’étiquetage de la viande en fonction de la méthode d’abattage ».

François Hollande a réagi mardi « Dois-je rappeler que nous sommes dans une élection présidentielle et qu’il y a de sujets qui n’ont pas leur place ».

Selon le candidat PS « Nos concitoyens musulmans et juifs se sont sentis froissés, quelles que que soient leurs sensibilités politiques (…) je ne veux pas essayer pour ce qui me concerne d’aller récupérer cette colère » a déclaré François Hollande.

« la République qui doit être claire sur ses principes: liberté de conscience, liberté religieuse » a t-il ajouté.

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