Un jeune homme de 27 ans aurait effectué 448 opérations frauduleuses avec la carte bancaire du comédien Pierre Palmade cité à comparaître lundi devant la 12e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Les transactions portent essentiellement sur des achats sur Internet qui ont atteint le montant de 39000 euros prélevés entre 2010 et 2012.

L’humoriste Pierre Palmade, âgé de 44 ans qui avait porté plainte en février, n’a pas souhaité faire de commentaires. C’est son avocat qui le représentera à l’audience.

Le prévenu, musicien intermittent du spectacle, se dit « dévasté » par cette affaire, et refuse « d’être considéré comme le seul fautif ».

« une vie de fête »

Selon le jeune homme, dont les propos sont cités par Le Parisien « Derrière tout ça, il y a une affaire de mœurs » et il parle d’une histoire « d’amitié amoureuse » qui concerne selon lui « un rapport malsain à l’argent ».

Le jeune homme dit avoir avoir rencontré Pierre Palmade en 2008 « dans un bar gay » à Paris.

Il raconte « J’avais 23 ans, je venais de province. Durant quatre ans, nous nous sommes beaucoup fréquentés » et décrit « une vie de fête ».

« Je rendais des services. Il me laissait utiliser sa carte. Il m’a aussi fait miroiter des choses sur le plan professionnel. »

Il ajoute « Je n’aurais jamais utilisé cette carte pendant plus de deux ans sans son accord. Des cartes, Pierre en avait cinq autres. Il m’a toujours fait confiance. »

Il reconnaît cependant « Je n’aurais pas dû continuer à m’en servir – pendant cinq mois- quand je suis tombé amoureux de quelqu’un d’autre et que je suis reparti dans ma ville d’origine. »

Pierre Palmade avait assuré lors d’une confrontation qui a eu lieu en mai dernier devant les policiers chargés de l’enquête, n’avoir jamais autorisé le jeune homme à utiliser ses coordonnées bancaires, estimant qu’il était « venu souvent » chez lui pour les lui « dérober ».

L’avocat du jeune homme dit vouloir produire « des documents bancaires prouvant sa relation » à l’acteur et n’exclut pas de solliciter le dessaisissement du tribunal et l’ouverture d’une information judiciaire.

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