Selon l’étude annuelle de la société de conseil aux investisseurs Proxinvest, qui porte sur les salaires des dirigeants de 250 entreprises (SBF 250), dix grands patrons français ont perçu en 2010 une rémunération correspondant à plus de 240 Smic annuel, soit 4,6 millions d’euros.
Jean Paul Agon ( L’Oréal) en tête en 2010
En 2010, Jean-Paul Agon, président du géant des cosmétiques L’Oréal, arrive en tête du classement des patrons les mieux payés de France avec 10.7 millions d’euros.
Jean-Paul Agon, est suivi par Bernard Arnault (LVMH) et Carlos Ghosn (Renault) 9,7 millions d’euros.
Viennent ensuite Bernard Charlès (Dassault Systèmes) 9,5 millions d’euros, Franck Riboud (Danone) 7,7 millions d’euros, Maurice Lévy (Publicis Groupe) 6,2 millions d’euros, Christophe Viehbacher (Sanofi-Aventis) 6,1 millions d’euros, Arnaud Lagardère (groupe Lagardère), Henri de Castries (Axa) 4,9 millions d’euros et Lars Olofsson (Carrefour) 4,8 millions d’euros.
Pierre-Henri Leroy, président de Proxinvest, auteur de l’étude, «ces chiffres sous-évaluent la rémunération totale puisqu’ils n’incluent pas le complément de retraite dont ils bénéficient presque tous sans informer sur leur coût pour l’entreprise» estime t-il.
La rémunération moyenne des patrons du CAC 40 est de de 4,11 millions d’euros soit une hausse en 2010 de + 34 % contre + 2,10 % pour la progression du salaire moyen des Français.
La rémunération moyenne des patrons du CAC 40 est supérieure à celle de leurs homologues européens (3,9 millions d’euros.).
En raison de la crise finanière, les rémunérations des patrons du CAC 40 avaient baissé en 2007 (-17 %), et en 2008 (-25 %). La baisse n’avait été que de -14 % en 2009.
Bien que l’étude s’appuie sur les documents publiés en 2010 par les entreprises, Pierre-Henri Leroy regrette le manque de transparence, notamment en ce qui concerne le calcul des bonus en fonction des performances.
Le président de Proxinvest juge «plus que jamais indispensable, un vote annuel sur la rémunération, une information sur le coût individuel des retraites sur-complémentaires et des critères de performances vérifiables de plus long terme» conclut-il et ce, afin notamment de rétablir la confiance entre dirigeants et actionnaires.
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