343 000 films sont téléchargés illégalement chaque jour, le nombre d’entrées en salle a chuté de 3,3 % en août et, en quatre ans, le chiffre d’affaires de la vidéo a reculé d’un tiers.
Le mois prochain, la France votera une loi afin de riposter graduellement au piratage, à travers un système d’alerte et d’avertissements destiné aux internautes pris en infraction. Les producteurs de cinéma et d’œuvres de création sont très largement favorables à cette loi, qui est une exception française. Et c’est peut-être ce qui pose problème. Voici une semaine, le chef de l’Etat a écrit au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour demander le retrait de l’amendement Bono qui stipule que «toute atteinte du droit fondamental des internautes ne peut se faire que par une intervention judiciaire». Cet amendement s’il était définitivement adopté empêcherait la France d’appliquer sa riposte graduée qui n’émane pas d’une instance judiciaire. De nombreux producteurs de cinéma demandent au gouvernement de tout mettre en œuvre pour contrer l’adoption de l’amendement européen. Antoine de Clermont-Tonnerre rappelle que : «343 000 films sont quotidiennement téléchargés illégalement, le nombre d’entrées en salle a chuté de 3,3 % en août et, en quatre ans, le chiffre d’affaires de la vidéo a reculé d’un tiers.»
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