L’économiste Jacques Attali et Olivier Besancenot, membre de la direction du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) étaient les invités de BFMTV dimanche 14 décembre 2014.

Ils ont notamment débattu de la loi Macron pour relancer la croissance et l’activité en France.

« Le  c’était mieux avant 

ne marche pas »

Jacques Attali président de PlaNet finance : le « c’était mieux avant » ne marche pas.

Jacques Attali « Il y a un grand glissement dans l’économie mondiale sur le fait que l’économie est en train d’écraser la démocratie, la marché devient mondial, et les facteurs de productions ont le droit d’aller où ils veulent, la capital a le droit d’aller là où il veut et il ira là où il est le plus servant, esclavagisé, flexible, libre, soumis , là dessus nous sommes d’accord ».

« C’est pourquoi, selon moi, la clé c’est de savoir comment on résiste ou plutôt comment on construit un monde qui n’est pas seulement de la résistance, si on construit quelque chose qui est simplement ++c’était mieux avant on va le défendre++, on n’y arrivera jamais.

Le «++c’était mieux avant ++ ne marche pas, ça crée des crispations. Vos adversaires comme les miens qui sont les totalitarismes extrémistes. Par contre il faut essayer de penser le monde de demain comme « la flexibilité » qui va être à la fois être rendue nécessaire par l’extraordinaire accélération du progrès technique, c’est comme ça – le monde est de plus en plus mobile- tout en donnant aux gens une plus grande sécurité, par la formation professionnelle ».

« Dans un monde idéal, il faudrait faire ces transformations à l’échelle mondiale. Parce-ce que c’est à l’échelle mondiale que se concentrent aujourd’hui les richesses et si on n’arrive pas à contrôler les richesses à l’échelle mondiale, elles iront là où c’est le plus facile ».

« Le gouvernement mondial, ni vous, ni moi, ne le verrons, il y a aura avant cela un siècle de barbarie, mais on y arrivera ».

« Mais avant cela, il y a l’Europe qui peut le faire et je pense que vous devriez être favorable à la construction à l’échelle européenne de défenses, qui serait d’échanger plus de flexibilité dans le travail contre davantage de sécurité dans la formation ».

Jacques Attali a ajouté « Ce que je reproche à la loi actuelle, c’est qu’elle soit séparée de la formation permanente qui à mon avis est fondamentale, parce-que c’est là que se trouvent les gisements d’argent pour assurer aux gens les formations. Ce n’est pas en crispant sur les métiers du passé que l’on va assurer les emplois de demain, c’est en formant les gens à cela.

Mais je suis d’accord avec vous pour dire si on abandonne la sécurité du travail sans assurer la formation, alors c’est un marché de dupes ».

Olivier Besancenot, ( NPA) : « Mais c’est surtout un discours que l’on entend depuis 30 ans, ce n’est pas qu’un discours, vous pouvez juger que cela ne va pas assez vite, mais globalement ce sont les recettes qui sont appliquées depuis plus de 30 ans.

C’est à dire donnez-nous plus de flexibilité et en échange vous aurez de l’investissement, de l’emploi et de la sécurité, cette politique ne marche pas ».

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Le « c’était mieux avant » ne marche pas.

(Vidéo) Interview Jacques Attali

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