« La France n’a plus les moyens » de s’offrir un choc de compétitivité annoncé par le gouvernement estime l’éditorialiste économique de BFMTV Nicolas Doze.
Nicolas Doze : « C’est le début de la séquence sur la compétitivité. C’est quoi la compétitivité d’une entreprise, c’est quand elle arrive à se tailler une place sur le marché.
Soit par les prix, exemple Dacia, soit par les produits, exemple Apple dans la téléphonie ou encore Hermes dans le luxe.
Les entreprises n’ont pas assez de marges,
ne sont pas assez rentables.
Mercredi on aura le projet qui mettra en place la Banque Publique d’Investissement ( BPI), c’est un élément de compétitivité, mais le très attendu rapport Galois sera également remis.
Faut-il s’attendre au choc de compétitivité dont tout le monde parle ?
A priori non. Un choc de compétitivité. Qu’est-ce que ce serait ? Ce serait une hausse massive et importante du tandem TVA/ CSG.
Effectivement si on augmente le tandem TVA/ CSG, on aura un équivalent en matière de baisse du coût du travail qui sera également une baisse massive du coût du travail.
Donc à priori pas de choc parce-que si on touche trop à la TVA/ CSG, on aura un autre choc sur le tandem Ménages/ Consommateurs.
Et on sait que la consommation est le principal moteur de notre modèle de croissance qui repose sur la demande et la consommation.
Donc hors de question de prendre trop de risques et de casser la consommation. Ce qui veut dire que notre pays n’a tout simplement pas les moyens de s’offrir un choc de compétitivité.
Parmi les pistes pour améliorer la compétitivité, hors prix sur le produit, embellir le produit. Mais là on ne peut que inciter/ Car ce ne sont pas des décisions politiques qui vont améliorer la compétitivité.
C’est l’ensemble de l’écosystème qui fait que mon produit est mieux que celui du voisin. Ca se joue sur l’innovation sur la recherche. Ca va se jouer sur la qualité de mon produit. Ca va se jouer sur la qualité de mon produit, sur la performance de mon produit, ca va se jouer aussi sur le design.
Le problème est que pour réussir la volte-face de compétitivité en France, il va falloir agir d’abord sur la compétitivité prix ( le coût), pour agir ensuite sur l’activité hors prix, qui impose des marges de manœuvre pour investir.
Les entreprises n’ont pas assez de marges, ne sont pas assez rentables. Donc il faut restaurer la rentabilité des entreprises, les assainir financièrement, afin qu’elles puissent investir de l’argent, dans ce qu’on appelle la politique de l’offre ».
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