Les  routes sont-elles dangereuses en France ?

Le Sénat et un rapport soulignent les dégradations du patrimoine routier au moment où le gouvernement réfléchit à l’entretien des routes et à de nouvelles ressources pour y parvenir.

LE MEDIASCOPE |LOGO © www.lemediascope.fr 18.12.2017• Article mis à jour le 18.12.2017 / article publié édité et mis en une par la rédaction.

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La sécurité des Français est-elle menacée

par les nids de poule et infiltrations sur les routes ?

Plusieurs sénateurs et spécialistes s’inquiètent de l’état des routes en France car elles sont en train de se dégrader et les crédit empêchent leur entretien.

Plusieurs sénateurs et spécialistes s’inquiètent de l’état des routes en France car elles sont en train de se dégrader et les crédit empêchent leur entretien.

Depuis plusieurs années la baisse des crédits pour les routes françaises a entraîné des dégradations.

Depuis trois ans, la mortalité sur les routes progresse légèrement avec en 2016, 16 morts de plus qu’en 2015.

La première cause des accidents serait les comportements des automobilistes selon des statistiques :

• l’alcool serait responsable de 28 % des décès sur la route,
• la vitesse excessive serait responsable de 26% des décès sur la route.
• Mais l’état des routes représenterait un facteur aggravant selon spécialiste de sécurité routière.

L’urgence de la situation a été prise compte par l’état qui
cherche de nouveaux moyens pour entretenir ses routes.

Le ministère des Transports a démenti l’information selon laquelle le gouvernement serait-il en train d’étudier les possibilités destinées à créer une nouvelle vignette pour financer l’entretien des routes.

Cependant, le financement de l’entretien de plus d’un million de kilomètres de routes reste un problème.

La chasse aux nids-de-poule apparaît nécessaire y compris dans un contexte d’économie.

En février le gouvernement présentera ses options et orientations pour une nouvelle politique de mobilité.

L’alerte sur les dégradations des routes françaises est-elle remontée jusqu’au ministère ?

Le sénateur UDI Hervé Maurey également président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat ironise « Quand on n’entretient pas sa toiture pendant cinq ans, au bout d’un moment il pleut dans la maison. Depuis 10 ans, la baisse des crédits pour les routes françaises se traduit par une dégradation tangible. »

Un rapport de ce sénateur souligne par exemple que les couches de surface ont une durée de vie optimale de 8 à 15 ans en fonction du trafic. Or, les crédits actuels permettent un renouvellement tous les 20 à 25 ans en moyenne.

Des panneaux de signalisation hors service, des nids-de-poule, des fissurations, un marquage au sol moins apparent, un bitume peu adhérent…

Selon le directeur général de l’Idrrim (Institut des routes, des rues et des infrastructures pour la mobilité) « La route se dégrade sur le long terme, de manière invisible. C’est donc difficile de défendre un budget pour son entretien. Et pourtant, les Français doivent se préoccuper de l’avenir de nos routes. Quand ça commence à être tangible, ça peut être structurel et donc cela va coûter plus cher. » estime t-il.

Des moyens en dessous des besoins

Le Sénat vient d’ailleurs de lancer un signal d’alarme. « On ne voudrait pas que ce manque d’entretien ait les mêmes conséquences que la baisse de moyens pour le réseau ferroviaire » ajoute Hervé Maurey, sénateur UDI et président de la Commission de l’Aménagement du territoire et du développement durable du Sénat.

En novembre 2017, le premier rapport de l’Observatoire de la route révélait que les moyens affectés aux travaux routiers n’étaient pas à la hauteur des risques.

Ce rapport donne quelques orientations sans révéler l’état réel des routes françaises globalement.

Cet Observatoire de la route a été créé en 2016 et les prochaines études devraient permettre de mesurer les besoins de ce patrimoine.

Selon un spécialiste, il faut distinguer l’évolution du patrimoine routier et la gestion de la sécurité, qui nécessite une analyse fine itinéraire par itinéraire selon les usages, les vitesses pratiquées, la largeur, le trafic»

Un rapport du World Economic Forum de 2015 place en 7e position la France sur la qualité de ses routes… Or, l’hexagone figurait auparavant parmi les premiers.

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