« On aurait du quitter la France » a déclaré Jeannette Bougrab au journal de 20h de TF1.
“On aurait pu éviter ce massacre et on ne l’a pas fait”. “C’étaient des gens exceptionnels, des héros. Il leur faudrait le Panthéon” a ajouté Jeannette Bougrab.
« Ils ne peuvent avoir aucune excuse, “c’est la prison et c’est tout ».
« Mon compagnon est mort
car il dessinait dans un journal ».
Auparavant l’ancienne secrétaire d’Etat et compagne de Charb décédé mercredi dans l’attentat a expliqué en larmes sur BFMTV être en colère contre une France où l’on peut tuer des dessinateurs.
Jeannette Boughrab a expliqué que l’attaque terroriste est « une défaite, une tragédie pour notre pays, un immense gâchis », a déclaré la compagne de Stéphane Charbonnier, connu sous le nom de Charb.
« Mon compagnon est mort car il dessinait dans un journal, j’aimerais juste qu’on m’explique ce qu’il se passe en France ».
Précisant « C’était Charb qui tenait la barre, c’était un moine soldat, il ne faisait que travailler et ne prenait jamais de vacances et il n’est plus là» a ajouté l’ancienne présidente de la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité).
A propos de l’équipe de dessinateurs et journalistes morts mercredi, Jeannette Boughrab a déclaré qu’ils défendaient la laïcité et la liberté d’expression et n’auraient pas vraiment aimé les prières qui ont eu lieu devant la rédaction de Charlie Hebdo.
A propos des salariés survivants du journal, Jeannette Boughrab a dit ne pas être sûre qu’ils aient envie de continuer car « ils sont terrorisés » car ils savent que leur vie est en danger.
Ajoutant « Mais si Charlie Hebdo disparaissait aujourd’hui, c’est Charb que l’on assassinerait une deuxième fois, c’est Cabu que l’on assassinerait une deuxième fois, Wolinski, Tignous ». a précisé Jeannette Bougrab.
Pour l’ancienne secrétaire d’état, sont coupables selon elle, ceux qui présentaient les collaborateurs de Charlie Hebdo comme des racistes et des islamophobes.
La compagne de Charb a mis en avant la liberté d’expression et s’est désolidarisée de l’unité nationale affichée depuis mercredi et à désigner des coupables.
« Aujourd’hui, ce ne sont pas des imams qui sont morts, ce sont des dessinateurs.C’étaient des gens exceptionnels, des héros. Il leur faudrait le Panthéon ».
L’attentat contre Charlie Hebdo a fait 12 morts dont 8 journalistes dont les fondateurs du journal, Cabu et Wolinski ainsi que 2 policiers.
(Vidéo) « Mon compagnon est mort
car il dessinait dans un journal » (Jeannette Boughrab)
(Vidéo) TF1-Charlie Hebdo : « on aurait du quitter la France »