Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, n’a pas exlu la remise en cause des 35 heures lors d’un entretien au «Parisien » au cours duquel, il s’est adressé au panel de lecteurs du quotidien. Extraits.
Jean-Marc Ayrault critiqué de toutes parts pour son supposé manque de «souffle» a expliqué thème part thème son action en faveur de la compétitivité, de l’éducation, de la fiscalité et aussi ses relations avec François Hollande…
Le Parisien : C’est presque sale d’être patron aujourd’hui. Comment comptez-vous leur redonner le moral ?
Jean-Marc Ayrault : Arrêtons de dénigrer les chefs d’entreprise ! Le mot entreprendre, c’est un joli mot. L’audace, le courage, le risque, ce sont des valeurs que je veux soutenir. Dans les congrès de gauche, on parle souvent des travailleurs. Eh bien moi, samedi devant les socialistes à Toulouse, j’ai parlé des deux : des salariés et des entreprises. Les critiques à l’égard des grands groupes sont parfois injustes : on y trouve du travail, de la qualité. C’est vrai aussi pour les PME et les TPE.
Vous avez une petite idée de ce qu’il y a dans le rapport Gallois ?
Jean-Marc Ayrault : Bien sûr, nous avons dialogué en permanence avec Louis Gallois. Le 6 novembre, j’annoncerai les orientations des mesures que nous prendrons, je n’attendrai pas quatre ans.
Reviendrez-vous sur les 35 heures si besoin est ?
Jean-Marc Ayrault Elles ont déjà été beaucoup assouplies. Il y a des accords d’entreprise…
Puisque la loi a été faite dans un but qui apparemment n’a pas fonctionné, pourquoi s’entêter?
Elle a produit des effets positifs.
Jean-Marc Ayrault : Elle a coûté une fortune à l’Etat.
Elle n’a pas causé de problèmes aux grandes entreprises parce qu’elles ont su se réorganiser. Elle a causé plus de difficultés aux petites entreprises, il ne faut pas le nier.
Si demain, on revenait à 39h payées 39, des gens seraient peut-être ravis?
Jean-Marc Ayrault : Développez ce point de vue, mais vous verrez qu’il fera débat. Mais pourquoi pas ? Il n’y a pas de sujet tabou. Je ne suis pas dogmatique. La seule chose qui me préoccupe, c’est que la France est en panne, et il faut que l’on redémarre le moteur, à fond. Mais pas pour foncer dans le mur.
Pour y arriver, il faut trouver les bons compromis. Le monde des entreprises a ses représentants, le monde du travail a ses représentants. C’est pour cela que je suis partisan de la négociation. C’est comme ça qu’on s’en sort.
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