Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg arrivé à Florange, en Moselle jeudi après-midi a été accueilli par plus de 300 ouvriers qui lançaient «On lâchera rien».
«Si les nouvelles ne sont pas bonnes ce soir, ça risque de bouger» a indiqué Marc, militant CFDT: «Le ministre est là à notre demande, on attend des réponses de sa part, mais aussi du CEE qui se tiendra lundi. On est ni pessimiste, ni optimiste, juste angoissé et fatigué par 14 mois de lutte ».
« On sait que les négociations entre Mittal et le gouvernement sont âpres, on attend que le ministre ne lâche rien et obtienne la survie du site dans son intégralité. On entend parler e la fermeture de deux hauts-fourneaux, pour nous ce n’est pas bon. Il faut sauver toute la ligne froide » a t-il ajouté avant la réunion.
« On attend du Ministre qu’il nous soutienne face à la tyrannie de Mittal, un patron voyou qui se fout d ses salariés. Mais il ne doit pas oublier que sans nous, la sidérurgie n’est rien. C’est nous la force, nous qui faisons tourner la machine. C’est notre usine », a t-il indiqué.
Vers 16h30 Arnaud Montebourg était en réunion avec les syndicalistes tandis-que le patron d’ArcelorMittal était reçu l’Elysée par François Hollande.
Selon l’Elysée les deux hommes ont eu un «entretien sérieux» ce jeudi, et le patron du groupe Lakshmi Mittal doit rencontrer également Arnaud Montebourg ont indiqué BFMTV et iTélé.
Arnaud Montebourg a déclaré vers 17h30 : « Nous avons commencé le dialogue avec ArcelorMittal le 30 août, il la pris fin cet après-midi. Le gouvernement français a martelé, rappelé que nous souhaitons le redémarrage des deux haut fourneaux de Florange qui sont à l’arrêt depuis deux mois. Il ne vous a pas échappé que ce souhait n’est pas partagé par Arcelor Mittal».
« Le gouvernement a imposé plusieurs exigences »
«Nous demanderons à ArcelorMittal d’autoriser la reprise là où il décidera de quitter les lieux.»
«Si ArcelorMittal décide lundi de ne pas faire repartir les deux fourneaux, il aura l’obligation d’investir dans les trains à chaud et à froid, sur plusieurs années».
«Le gouvernement a imposé plusieurs exigences, notamment que la phase liquide doit pouvoir faire l’objet d’une reprise, si ArcelorMittal veut s’en séparer».
« Le texte est prêt, et peut être adopté à tout moment par l’Assemblée » a poursuivi Arnaud Montebourg
«Nous souhaitons qu’ArcelorMittal comprenne que le gouvernement va exercer tout son poids pour qu’il y ait une solution de reprise, et des investissements dans la partie qu’il va continuer à exploiter».
Le ministre a ajouté «C’est une bataille difficile, c’est un bras de fer qui commence, et nous allons le mener ensemble».
Jeudi matin Libération a annoncé que le n°1 mondial de l’acier, ArcelorMittal a confirmé la fermeture définitive de ses hauts-fourneaux en Lorraine.
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