Ex-femme de Bashung, Chloé Mons auteur compositeur interprète qui ne veut pas être réduite à « la femme de » s’exprime dans France-Soir et présente son cinquième album « Walking » chanté presque exclusivement en anglais. Extrait.
FRANCE-SOIR Vous sortez votre nouvel album solo. Encore une fois très rock…
CHLOÉ MONS Oui, il m’a été inspiré par mes derniers voyages en Afrique, en Casamance, en Guinée-Bissau, en Gambie. Je suis allée là-bas car je voulais découvrir les origines du rock, du blues. Ce disque est mon voyage dans la musique noire.
« Je paie tout, je fais tout, je n’ai pas le choix.
Je rêverais d’avoir un contrat ».
FRANCE-SOIR : Alain Bashung vous donnait-il des conseils ?
CHLOÉ MONS : On se faisait écouter nos chansons en devenir. Avec Alain, c’était une histoire d’amour et de musique. Après, on faisait notre travail chacun dans notre coin. Je n’avais pas besoin de son aval, ni lui du mien. La création, c’est un processus intime, mais c’était très stimulant d’être avec lui.
(…) Cette complicité c’’était précieux, merveilleux, d’avoir sa moitié avec qui créer. C’est quelque chose de rare.
FRANCE-SOIR : Aujourd’hui, vous êtes seule, indépendante, sans le support d’une maison de disques. Ce ne doit pas être simple…
CHLOÉ MONS : Non, mais c’est vital. Je paie tout, je fais tout, je n’ai pas le choix. Je rêverais d’avoir un contrat et qu’on me paie pour faire ce que j’aime. Pour moi, ce travail n’est pas rentable. C’est même un gouffre terrible.
FRANCE-SOIR : Etre la femme d’Alain Bashung doit pourtant vous ouvrir des portes…
CHLOÉ MONS : Ah non. Les Etats-Unis m’attirent, car là-bas je ne serai pas « la femme de ». Cette étiquette me pèse. Je ne renie rien, j’ai vécu une très belle histoire avec Alain, j’en parle avec plaisir, mais me relier tout le temps à lui est réducteur et agaçant. J’ai vécu avant Alain et je vis après Alain. C’était un épisode.
L’album de CHLOÉ MONS « Walking » est disponible sur Itunes.
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