Après la nationalisation ce week-end de la banque britannique Bradford and Bingley, et de Fortis en Belgique, le choc que rencontre le secteur bancaire continue à s’étendre en Europe. C’est au tour de Dexia d’être malmenée en bourse, l’action de la banque franco-belge a chuté brutalement de 32% à 6,85 euros à la Bourse de Paris. Christine Lagarde indique que la Caisse des Dépôts et consignation qui est l’un de ses principaux actionnaires, prendra ses responsabilités en cas de difficultés. Selon plusieurs sources, une augmentation de capital serait envisagée afin de reconstituer les fonds propres et rassurer les marchés. Dexia pourrait solliciter ses principaux actionnaires, les communes belges ainsi que la Caisse des dépôts et consignations. Pour couper court à toutes rumeurs d’augmentation de capital, Dexia a rejeté un quelconque problème de trésorerie et a déclaré que la disponibilité en liquidités était «très bonne (…) c’est un groupe très solide au niveau du capital(…) mais la situation est tellement exceptionnelle qu’il faut suivre l’évolution à tout moment». La banque doit tenir ce lundi à 18H00 un conseil d’administration exceptionnel pour «faire le point sur la situation financière internationale».Le titre Dexia est à un de ses plus bas historiques depuis la création de la banque en 1997. Sa filiale américaine de rehaussement de crédit, FSA, rencontre aussi d’importantes difficultés. Depuis fin juin, la banque franco-belge a publié une perte nette prévisionnelle de 350 millions d’euros liée à la faillite de Lehman Brothers. Lundi 29 septembre, Oddo Securities a baissé sa recommandation sur Dexia à «alléger» et ramené l’objectif de cours de 11,50 à 7 euros.
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