A peine l’élection digérée, la question du nouveau couple franco- allemand est déjà cruciale autour de la future stratégie de croissance
Nicolas DOZE a commenté la stratégie de François Hollande sur BFM :Alors on a la position de François Hollande, qui voudrait en clair une relance keneynésienne avec de la dette européenne.
En gros il souhaite faire faire par l’Europe ce que la France aura de plus en plus de mal à faire.
Il y a quatre axes: d’abord les eurobonds, ces fameuses dettes mutualisées au niveau européen, ensuite donner plus de poids à la banque européenne d’investissement, ensuite utiliser les fonds structurels non utilisés de l’Europe, justement pour les transformer en crédits aux entreprises, ce qui cela est relativement habile et puis la taxe sur les transactions financières qui a été initiée par Nicolas Sarkozy .
Il souhaiterait aussi que la BCE baisse son taux directeur , qui est déjà très bas, 1%, or la BCE est indépendante, et que la même BCE décide de prêter directement aux états, ce qu’elle n’a jamais fait et que ces statuts lui interdisent de faire.
La position d’Angela Merkel
Le même mot croissance , mais position très différente , Angela Merkel veut une croissance par les réformes, avec en tête de gondole la maîtrise des déficits publics.
Elle va sans doute lâcher sur la banque européenne d’investissement, cela ne mange pas de pain, lâcher sur la taxe des transactions financières, mais le «nein» est catégorique, elle l’a répété hier sur les eurobonds , il est or de question pour l’Allemagne d’ouvrir son chéquier adlibitum pour les autres pays de l’Europe .
La positon de la BCE : » pas de solution pochette surprise »
La BCE nous dit clairement qu’il n’y aura pas de solution pochette surprise au niveau européen , là Mario Draghi a été très clair, il faudra de la rigueur de l’austérité et il faudra un pacte de croissance, mais la solution ce sera pays par pays.
Chacun doit à son propre niveau réduire ses dépenses et éviter de trop relever les impôts, et il nous dit aussi que si on ne veut plus de justice sociale et bien il faudra libérer le marché du travail pour que les gens qui ont un boulot ne soit pas hyper protégé dans leur boulot , ce qui exclu ceux qui n’ont pas de boulot et qui en cherchent un.
Et il y a une troisième voie , c’est l’axe Camonti , Camonti ( c’est l’axe Cameron Monti) qui est sanctionné dans cette lettre du 22 février dernier, signé par douze pays d’Europe . Et là il y a deux axes: plus de concurrence et encore une fois le même libérer le marché du travail , libérer les forces de croissance, libérer les forces de production, lever les freins.
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