« Inquiétude et malaise » suite à l’annonce d’un « nouveau changement brutal à la tête de la rédaction » dénonce dans un communiqué, la Société des rédacteurs d’Europe 1.
Cette annonce intervient suite à l’annonce récente de l’’arrivée de Fabien Namias (France 2) à la tête de la rédaction à partir du 1er juillet pour succéder à Arlette Chabot.
La Société des rédacteurs met explicitement en cause Denis Olivennes patron de Lagardère Active :
La Société des rédacteurs explique :
« Denis Olivennes s’était posé en garant de la stabilité à son arrivée. A la fois dans les équipes dirigeantes et sur l’antenne. Résultat : un nouveau directeur est nommé au bout d’un an et sans explication convaincante malgré les sollicitations de la rédaction. Il sera le 8e en sept ans à la tête de la rédaction »
Et de préciser :
« Sur l’antenne : les changements de grille à répétition au cours de la saison donnent parfois l’impression d’une navigation à vue et poussent les journalistes à s’interroger sur la stratégie poursuivie. Quelle est-elle ? Loin de la stabilité promise, ces changements sont déstabilisants pour les auditeurs ».
Par ailleurs, il est reproché à Denis Olivennes par les journalistes d’Europe 1 « la tendance à se tourner de plus en plus vers des intervenants extérieurs pour décrypter ou commenter l’actualité ».
La Société des rédacteurs dénonce par ailleurs « l’interventionnisme » de la direction de la station. « La rédaction rappelle son souci d’indépendance éditoriale et son souhait réitéré qu’aucun invité ne lui soit suggéré ou fortement conseillé, a fortiori lorsqu’il s’agit d’un annonceur » précise t-elle.
« Cela ne peut pas signifier que rien ne doive changer ».
Denis Olivennes rejette ces critiques et a indiqué dans un message électronique adressé aux salariés d’Europe 1 « Cela ne peut pas signifier cependant que rien ne doive changer ».
Il juge les « interrogations – de la Société des rédacteurs : ndlr – somme toute bien légitimes ».
« Oui, la stabilité est nécessaire. Stabilité dans la définition du positionnement d’Europe 1 et son expression dans une grille de programme cohérente. De fait, lors de la saison prochaine, nous ne changerons ni de positionnement ni, pour l’essentiel, de grille. Cela ne peut pas signifier cependant que rien ne doive changer ».
Denis Olivenne précise « Nous avons à faire en permanence des ajustements pour mieux exprimer notre identité ou satisfaire davantage les attentes de nos auditeurs », explique Denis Olivennes. Concernant les accusations d’interventionnisme, le président d’Europe 1 les rejette : « L’indépendance de la rédaction est partie intégrante de notre identité. Et que je sache, elle est complète. Depuis que je suis arrivé, aucun fait précis n’a été porté à ma connaissance qui puisse laisser penser autre chose ».
Au delà de ces divergences en interne plus préoccupants sont les résultats d’audience d’Europe 1 et les déceptions liées à l’arrivée de Bruce Toussaint dans la matinale ou encore à des choix qui ne se sont pas transformés en succès notamment le matin.
A contrario RMC , avec une grille beaucoup moins coûteuse, poursuit sa progression.
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