La tâche du gouvernement qui s’apprête à prendre ses premières décisions budgétaires, risque de se compliquer.

Des craintes quant à une nouvelle récession de l’’économie française semble se préciser selon la Banque de France qui anticipait jusqu’à présent  une croissance nulle au deuxième trimestre, comme au premier trimestre.

La Banque de France a revu mercredi ses prévisions à la baisse et prévoit désormais un recul du produit intérieur brut (PIB) de 0,1% au printemps.

Dans le cas cette prévision se concrétiserait, il s’agirait du premier trimestre de contraction de l’économie depuis que la France est sortie de la récession au printemps 2009.

 » La promesse de F.Hollande d’une réduction du déficit public

bâtie sur prévision de croissance de 0,5% en 2012  « 

Cette situation économique confirmerait alors une nouvelle récession dont le terme définit deux trimestres consécutifs de recul du PIB.

La promesse du nouveau président François Hollande de réduire le déficit public de la France, sur une prévision croissance de 0,5% en 2012 pourrait être mise en difficulté si une récession se confirmait.

Le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici a indiqué mercredi que « l’évolution spontanée » des comptes publics aboutirait, si rien n’est fait, à un déficit de 5% du PIB en 2012, contre 4,5% annoncé précédemment.

Dès le début du mois de juillet le gouvernement pourrait revoir ses prévisions budgétaires celles-ci seraient d’autant plus remises en question si la croissance ne se rétablissait pas rapidement.

Etant précisé que l’objectif de croissance pour 2013, fixé par François Hollande à 1,7% serait ainsi difficilement atteignable.

Les dernières prévisions de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) qui datent du mois de mars, anticipaient un léger rebond de 0,2% au deuxième trimestre.

Depuis l’élection présidentielle, plusieurs indicateurs font état d’une nouvelle dégradation économique.

L’économiste Marc Touati s’était étonné sur lemediascope.fr de ces prévisions que l’économiste considérait volontairement optimiste à l’approche de l’élection présidentielle.

En avril et mai, le PMI, indicateur avancé de la conjoncture a relevé eune contraction de plus en plus rapide de l’activité du secteur privé français.

L’indice PMI est considéré comme fiable par les analystes,

L’enquête de conjoncture de la Banque de France fait état au mois de mai d’un recul de l’industrie et des services, bien qu’une amélioration est considéré possible « dans les prochaines semaines ».

De plus en avril, le déficit commercial de la France s’est creusé de plus de 200 millions d’euros par rapport au mois précédent,

Cette hausse du déficit commercial est notamment due à un recul dans l’aéronautique qui atteint 5,801 milliards d’euros sur cette période.

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