Nicolas Sarkozy ne bénéficie plus, depuis samedi matin, de l’immunité présidentielle.

Afin de se défendre des accusations de financement illégal de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007, l’ancien président a communiqué au juge en charge de l’affaire une copie de son agenda 2007 indique le Journal du Dimanche.

Depuis 2010, le nom de Nicolas Sarkozy est évoqué dans l’affaire Bettencourt et le témoignage de l’ancienne comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout selon laquelle l’ex-gestionnaire de fortune de la milliardaire, Patrice de Maistre, lui avait réclamé 150.000 euros début 2007.

Patrice de Maistre disait vouloir remettre cette somme au trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy qui était alors à Éric Woerth.

L’avocat de Nicolas Sarkozy explique Nicolas Sarkozy a choisi pour « se défendre des accusations portées publiquement à son encontre depuis de nombreux mois ».

Me Thierry Herzog explique dans une lettre accompagnant la copie de l’agenda adressée au juge Jean-Michel Gentil chargé de l’enquête sur un possible financement illicite de la campagne 2007 de l’ancien président, que le but est de démontrer que les « prétendus rendez-vous secrets » de Nicolas Sarkozy au domicile des époux Liliane et André Bettencourt n’ont « matériellement pas pu avoir lieu ».

« une unique visite » chez les Bettencourt

L’avocat indique ainsi que l’agenda de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur comporte « une unique visite » chez les Bettencourt, le 24 février 2007 à 12 heures et « pendant environ 20 à 25 minutes ».

Cependant l’avocat met en cause l’aspect « impromptu » de la visite évoquée par deux témoins, estimant en substance qu’un ministre très escorté comme Nicolas Sarkozy à l’époque passe difficilement inaperçu.

Par ailleurs, l’avocat « dément catégoriquement » le témoignage d’un ancien chauffeur, qui disait que le rendez-vous avait eu lieu entre le 27 mars et le 5 avril.

L’avocat considère comme « matériellement impossible » le rendez-vous du 26 avril 2007 qui figure dans le journal intime de l’ancien ami de Liliane Bettencourt, François-Marie Banier qui fait état d’une « demande d’argent ».

Me Herzog souligne que la mise à disposition de l’agenda, dont l’original a été placé chez un huissier, va permettre de « mettre un terme à ces allégations infondées et lever toute incertitude », mais aussi sur le fait que tous les déplacements de Nicolas Sarkozy étaient à cette époque « sous le contrôle des fonctionnaires de polices chargés d’assurer sa sécurité ».

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Tags: Actualités, Justice, Nicolas Sarkozy