La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a rejetté vendredi sur France Inter, les accusations de « laxisme » par la droite, et lui a retourné le compliment.

Christiane Taubira a notamment répondu aux critiques sur son déplacement lundi dans une prison près de Lille, au lendemain d’une fusillade dans une discothèque, en réponse aux critiques de l’ex-ministre de la Justice Rachida Dati et du Front national.

La ministre a précisé sur France Inter, que ce déplacement était « programmé à l’avance » et que, suite à la fusillade, ses conseillers avaient pris divers contacts, notamment « pour avoir des informations sur les victimes et sur les familles ».

« nous ne théâtralisons pas nos actions »

« J’ai donné des consignes de discrétion et de pudeur à mes équipes, parce que les victimes nous prenons leur attache, nous écoutons leurs demandes, nous apportons nos réponses, mais nous ne théâtralisons pas nos actions », a précisé Christiane Taubira.

La ministre a ajouté « Sur le laxisme, qui est une espèce de leitmotiv, la droite a quelques leçons à nous donner ».

La garde des Sceaux a ajouté « C’est indiscutable lorsqu’on regarde comment elle a défait la législation sur la délinquance économique et financière, comment elle a démantelé les moyens des services administratifs, je pense à la direction de la concurrence et de la répression des fraudes. (..), quand on voit ce qu’elle a fait des juges d’instruction ».

« Rien que pour le pôle de Paris sur la délinquance économique et financière, les affaires sont passées en moins de six ans, de 2006 à 2012, de 100 à 10 », a ajouté la ministre.

« Le service public de la justice est sorti très abîmé du dernier quinquennat », a ajouté Mme Taubira. « Corriger de grosses erreurs de la droite n’est pas faire preuve de laxisme, c’est au contraire obéir à l’ambition de donner au service public de la justice l’ambition de travailler ».

La ministre a défendu son projet de suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs, pour les récidivistes de 16 à 18 ans encourant une peine d’au moins trois ans, mis en place par la précédente majorité.

« En un semestre, ces tribunaux ont jugé 60 affaires, les peines prononcées n’ont pas été plus graves, et (sont) même parfois plus clémentes que les peines prononcées par les tribunaux pour enfants » a-t-elle expliqué.

« Les juges pour enfants sont capables, avec les assesseurs, de faire correctement leur travail ».

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