Emmanuel Hoog, patron de l’INA était l’invité de Stéphane Soumier sur BFM radio. L’occasion de revenir sur l’ambition de Google de mettre à la disposition de chacun, l’ensemble de la connaissance mondiale… Extraits.
Emmanuel Hoog « L’idée n’est pas de se battre contre Google, mais c’est de se demander si c’est un marché où un seul acteur doit évoluer ou bien est-ce que la diversité de ce marché et la concurrence ne permettent pas d’avoir d’autres acteurs.
(…) C’est un marché, c’est plus de 22 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour Google, donc c’est une situation où nos données personnelles font l’objet d’une valeur commerciale auprès de cette entreprise, parce que ce sont des bannières, des revenus publicitaires, des mots ciblés qui sont vendus autour de ces requêtes.
Ces requêtes ne sont pas simplement faites pour diffuser le savoir mondial, pour le collecter et rendre la planète plus heureuse, plus merveilleuse et plus souriante, elles sont aussi faites pour générer du trafic sur Internet et générer des revenus pour la société de San Francisco.
(…) Aujourd’hui, les travaux de la commission et les conclusions que nous avons rendues n’interdisent pas à Google de signer un contrat avec une bibliothèque. La contractualisation reste totalement libre(…)
» .
Emmanuel Hoog poursuit : « il y a quand même quelque chose d’excessif, parce que dans le monde économique, demander des exclusivités de 25 ans, c’est quand même un peu fort.
Pour l’instant tout ça reste un peu ténu, un peu confus, donc le premier mérite de cette commission c’est d’avoir un peu éclairé la situation contractuelle dans laquelle tout ça était en train de s’organiser, parce que naturellement tout ça était couvert par de grands discours sur le bonheur partagé, la connaissance diffusée à tous.
(…) Il ne s’agit pas simplement de numériser pour numériser, le vrai sujet sur Internet c’est d’exister et d’être référencé. Donc il fallait trouver un dispositif qui puisse offrir à l’internaute une numérisation de masse d’ouvrages francophones (…)
» .
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