Jean-François Copé secrétaire général de l’UMP dénonce cette semaine dans Le Figaro « l’inertie de la diplomatie française » à propos du dossier syrien et demande à François Hollande de mettre un terme à ses vacances pour prendre « une initiative diplomatique forte ».

Nicolas Sarkozy a ouvert mardi une brèche sur l(inaction supposée du gouvernement à propos du dossier syrien. L’ancien chef de l’état a été suivi par NKM, Nadine Morano et Brice Hortefeux, avant que Jean-François Copé s’associe à son tour à ces critiques.

Mercredi matin, l’ancien chef de l’Etat français et le président du Conseil national syrien, Abdel Basset Sayda, ont publié un communiqué signé après une conversation téléphonique et ont appelé à une action « rapide de la communauté internationale ».

Cet appel sonne comme une critique en creux de la politique française dans le dossier syrien.

Nicolas Sarkozy attaqué par la gauche sur ses rencontres avec Bachar el-Assad et a été défendu par Brice Hortefeux et Nadine Morano.

Le secrétaire national de l’UMP, Jean-François Copé, préfère comme Nathalie Kosciusko-Morizet avant lui, souligner dans le dossier syrien, l’inaction supposée de François Hollande.

« Je suis très préoccupé par l’inertie

de la diplomatie française »

Jean-François Copé déclare au Figaro « Je suis très préoccupé par l’inertie de la diplomatie française, dont le chef, François Hollande, omniprésent sur son lieu de villégiature, est totalement absent sur la scène internationale » et demande au chef de l’état de « revenir à Paris, contacter ses homologues et les rencontrer ».

Il précise « Bref, (de) prendre directement en charge la conduite de la diplomatie française, comme le veut la tradition lorsque les droits de l’Homme sont menacés ».

Le patron de l’UMP qui assure ne pas « préconiser une option militaire à tous crins », s’interroge par ailleurs : « Peut-on m’expliquer pourquoi Laurent Fabius annonce le 6 août qu’il se rendra le 15 août seulement dans la région? Pourquoi un tel délai? ».

Jean-François Copé qui plaide en faveur d’une « initiative diplomatique forte, conforme à la tradition et au rang de la France », rappelle que N.Sarkozy « a dû gérer trois crises majeures de nature très différentes : Géorgie, Côté d’Ivoire et Libye ».

Il ajoute « Chaque fois, il a su prendre le leadership (…) faire preuve d’audace et entraîner la communauté internationale ».

« Chacune de ses trois initiatives (…) a été couronnée de succès », estime-t-il encore, rappelant qu’à l’été 2008, au plus fort de la crise géorgienne, l’ancien président de la République avait « interrompu ses vacances » précise M. Copé.

A propos des visites de Bachar el-Assad à Paris lorsque Nicolas Sarkozy était président, Jean-François Copé répond : « Nicolas Sarkozy a donné une chance à Kadhafi et el-Assad de s’amender et de réintégrer la communauté internationale. Il n’a pas été le seul à le faire. Ils n’ont pas saisi cette opportunité et Nicolas Sarkozy en a très rapidement tiré toutes les conséquences. »

M. Copé conclut « Maintenant que -les socialistes- sont au pouvoir, ils adoptent un profil bien bas » sur la question de la défense des droits de l’Homme estime Jean-François Copé.

Le philosophe Bernard Henry Lévy qui a salué l’appel lancé cette semaine par N.Sarkozy sur le dossier syrien à précisé  » cela contraste avec une diplomatie française  en vacances ».

« Une diplomatie française  en vacances »  (Bernard Henry Lévy)

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