Les zones touchées par une sécheresse extrême dans le centre des Etats Unis ont quasiment triplé la semaine dernière.
Les trois quarts du maïs et du soja américains sont produits dans ces neuf Etats du Midwest appelé souvent « Grenier des Etats Unis ».
Les incendies se multiplient et les éleveurs en subissent les conséquences.
Depuis le mois de juin, le cours mondial des céréales s’est envolé.
La sécheresse aux États-Unis et en Europe centrale en sont la cause principale.
Des répercussions sur les prix en France ne sont pas à exclure en France et certains acteurs du secteur veulent déjà organiser une réunion avec les professionnels tant la situation inquiète.
Une réunion d’urgence du G20 a été demandée par Paris et Washington sur cette question.
Aux Etats-Unis, principal producteur de la céréale dans le monde, la sécheresse dure depuis le mois de juin et la production de maïs américain s’est effondrée de moitié, passant de 274 millions de tonnes à près de 100 millions.
Sur les marchés une hausse des cours du maïs de plus de 40% a été enregistrée depuis 2 mois.
Un risque de crise alimentaire mondiale, à l’image de celle de 2007 et 2008 a été évoqué vendredi 10 août, avec la publication d’un rapport alarmant du Gouvernement américain.
Le rapport qui parle de « pénurie » indique que les récoltes de céréales pourraient chuter à leur plus bas niveau depuis 6 ans.
L’industrie agroalimentaire considère
la hausse des prix en France « inéluctable ».
En France, le Président de Système U, Serge Papin, (cinquième groupe distributeur français) invité de BFMTV jeudi 16 août a assuré que, pour le moment :
« on est sur un prix qui est déconnecté du prix de revient, puisqu’il s’agit d’un prix international, qui est basé sur une pénurie aux Etats-Unis et sur de la spéculation. En France, on n’a pas eu d’inconvénient climatique, on a fait une bonne récolte. » a t-il indiqué.
C’est pourquoi il propose de réunir tous les acteurs du monde agricole pour « amener un peu de régulation ».
Serge Pépin souhaite inviter « les filières agricoles, les producteurs céréaliers et la distribution sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de la Consommation ».
Pour Jean-René Buisson de l’association nationale des industries agroalimentaires, « tout concourt à une répercussion partielle des hausses au consommateur ».
C’est toute la filière qui pourrait être concernée et notamment la viande au delà des conséquences sur les prix des céréales.
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