Dans un entretrien publié lundi sur Latribune.fr François Hollande déclare : « L’Etat n’est pas un tiroir-caisse »Interrogé sur le déplacement à Davos de Nicolas Sarkozy, la semaine prochaine pour « faire la leçon aux dirigeants d’entreprise sur les rémunérations, les bonus… »

François Hollande répond :

En matière de discours, voire de diatribe, Nicolas Sarkozy est un concurrent tout à fait exceptionnel. Peut-être dira-t-il qu’il n’aime pas les riches à Davos ? Plus sérieusement, ce n’est pas la morale qui est en jeu, mais les mécanismes qui permettent de la faire respecter. Les pouvoirs publics doivent faire en sorte que la responsabilité se diffuse dans les établissements financiers.

Sur les moyens qu’à la gauche pour convaincre alors que les Français « se défient plus que jamais de la politique »

François Hollande répond :

« On ne peut pas laisser espérer que nous allons distribuer inconsidérément un argent que nous n’avons pas ou augmenter substantiellement les salaires alors que la compétition internationale fait rage. L’Etat n’est pas un tiroir-caisse ».

François Hollande poursuit : « Il doit donner un sens, être capable aussi de préparer l’avenir : les retraites, la dette, la mutation de l’appareil productif. Et capable d’un rééquilibrage, pour créer un nouveau rapport entre capital et travail, entre les salariés et leurs dirigeants. L’Etat doit faire tout pour que la réussite ne soit pas une réalité pour quelques uns mais une possibilité pour tous ».