Avec pour objectif de sanctionner certains abus, une réunion s’ouvre ce mercredi 5 septembre 2012.
300 médecins connus pour facturer plus de dix fois le tarif Sécurité Sociale pourraient se voir déconventionnés.
« Moi je ne le fais pas mais j’ai tort «
Le Professeur Jean-Noël Fabiani, chef du service de chirurgie cardiaque à l’hôpital Georges Pompidou à Paris a répondu aux questions de BFMTV.
Le spécialiste plaide pour une régulation et considère que c’est à l’Ordre des médecins de s’emparer de ce dossier avant l’assurance maladie.
Le Professeur Jean-Noël Fabiani qui exerce son activité à 90 % dans le public au tarif conventionné et s’octroie des dépassements d’honoraires, 150 euros pour une consultation au lieu des 69 remboursés, assure que ces dépassements sont faits « avec tact et mesure », comme le précise le code de déontologie médicale.
Le spécialiste n’entend pas céder à la tentation des honoraires excessifs, mais précise que dans l’esprit de certains patients aisés financièrement, les honoraires élevés sont perçus comme étant proportionnels à la valeur des compétences du praticien.
Le Professeur Jean-Noël Fabiani : « les Dépassement d’Honoraires sont faits comme c’est précisé dans le Code déontologie « avec tact et mesure ».
« Moi je ne fais pas ( de dépassements excessifs : ndlr) mais j’ai tort. Pourquoi parce-qu’en général cet Emir ( pris pour exemple : ndlr) il est allé voir mon collègue de Londres, mon collègue de la Cleveland Clinic …donc moi j’ai les honoraires sont de très très loin les plus bas ».
« Il me dit vous êtes surement moins bon que votre collègue de Cleveland ou que votre collègue de Londres » précise Jean-Noël Fabiani.
Ces discussions lancées officiellement le 25 juillet dernier prévues pour durer jusqu’au 17 octobre, démarrent véritablement cette semaine et réunissent, outre la « Sécu », des complémentaires santé et les syndicats représentatifs de médecins libéraux.
Marisol Touraine, ministre de la Santé a prévenu qu’elle prendrait des mesures législatives en cas d’échec de ces discussions.
L’objectif affiché par les organismes payeurs, assurance maladie et complémentaires, est d’endiguer les débordements tarifaires, et éviter que la part non remboursée pour les patients soit en trop forte hausse.
Les syndicats rappellent que de nombreux praticiens, spécialistes pour la plupart, sont contraints d’exiger des « compléments » d’honoraires pour faire face à leurs charges en hausse et compenser l’absence de revalorisation par la Sécurité Sociale de leurs tarifs depuis vingt ans.
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