La compagne de Luka Karabatic, a indiqué lundi lors de sa garde à vue « avoir parié » pour son compagnon à sa demande et « avec l’argent de celui-ci ».

Sur cette rencontre un montant anormal de paris avait été enregistré.

Lundi Jeny Priez, la compagne de Karabatic a dit lors de sa garde « avoir parié » pour son compagnon et à sa demande et « avec l’argent de celui-ci », a annoncé son avocat Me Antoine Camus lundi à l’AFP.

« Jeny Priez depuis le début de sa garde à vue hier à 13h30, a immédiatement collaboré avec les officiers de police judiciaire en leur déclarant, spontanément et dès les premières minutes de son audition, la réalité des faits la concernant : avoir parié pour Luka Karabatic à la demande de celui-ci et avec l’argent de celui-ci », a indiqué son avocat.

« C’est une déclaration qu’elle a fait en plein accord avec Luka, son compagnon », a-t-il ajouté en précisant que sa cliente aurait « malheureusement » fait l’objet lundi matin, en son absence, de « pressions » de la part d’un officier de police judiciaire « la menaçant et la mettant en garde » alors qu' »elle était manifestement dans un état fragilisé par sa nuit en garde à vue ».

La jeune femme avait été interpellée dimanche à midi avant l’arrestation des autres.

Betclic annoncé jeudi qu’il suspendait la participation

de Nikola Karabatic à sa campagne de communication.

Lundi le capitaine de l’équipe de France de handball, Jérôme Fernandez a dénoncé un « lynchage médiatique » envers Nikola Karabatic. « Je suis d’accord pour reconnaître que lui et d’autres ont sans doute fait une bêtise, mais voir sa tête dans tous les journaux depuis une semaine, cela me dérange ».

L’ancien arrière de Montpellier (1999-2002) s’est dit par ailleurs « persuadé à 200 % qu’il n’y a pas eu de tricherie au niveau du match », estimant que les joueurs impliqués « ne sont pas des délinquants ». « C’est une bêtise de quelques joueurs, mais ils n’ont tué personne » a t-il précisé.

Fernandez a estimé qu’il allait « faire les choses de manière exemplaire, comme il l’a toujours fait ».

Me Eric Dupond-Moretti a expliqué lundi sur RTL que Nikola Karabatic et son frère Luka, « ont parié », mais « n’ont pas laissé filer le match, n’ont pas triché ».

« Ils ont parié, c’est une infraction sportive, pas une infraction pénale (…) Pour que la justice puisse intervenir dans cette affaire, on a besoin d’un match truqué, faute de quoi, sur le plan pénal, il n’y a rien » a-t-il ajouté.

« Le match truqué, ça se démontre, c’est le procureur qui doit le démontrer, ces hommes démentent de la façon la plus farouche avoir truqué ce match, ce ne sont pas des tricheurs, le match n’a pas été truqué » a ajouté Me Eric Dupond-Moretti.

Selon l’avocat « La police a cru bon d’organiser cette garde à vue qui n’était pas utile » et a demandé aux deux frères de « garder le silence » et de s’expliquer devant le juge d’instruction.

Rémy Lévy, président du club montpelliérain, n’hésite pas à évoquer un possible licenciement des joueurs impliqués.

« Si le principe du pari était acté sans autre conséquence, c’est une violation du contrat de travail et il est évident que des sanctions seraient prises. On verra à quelle hauteur », a-t-il déclaré vendredi lors d’une conférence de presse.

Si « les malversations sont établies », « la demande de réparation » du club sera « à la hauteur du préjudice subi » en précisant qu’il « n'(attendrait) pas un rejet du pourvoi en cassation » dans six ans pour décider a t-il ajouté.

L’impact de l’affaire sur les sponsors des joueurs ne s’est pas faite attendre et Betclic, le portail de paris en ligne a déjà annoncé jeudi qu’il suspendait la participation de Nikola Karabatic à sa campagne de communication.

Les revenus additionnés du joueur (primes, salaires, et sponsoring), atteindraient un million d’euros selon une estimation du quotidien sportif l’Équipe.

Le joueur qui était l’un des ambassadeurs aux côtés de Tony Parker ou Marcel Desailly n’apparaîtra ainsi plus sur le site ou dans les publicités Betclic qui précise qu’il ne s’agit « pas d’une rupture de contrat ».

En cas de rupture de contrat, le joueur pourrait perdre la moitié de son revenu annuel.

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