Dimanche 30 septembre 2012 le livre « La Théorie de l’information » d’Aurélien Bellanger ( Gallimard) a été présenté au Masque et la Plume sur France Inter :
Jérôme Garcin « Le premier roman dont tout le monde parle et que tout le monde s’arrache depuis le début du mois c’est « La Théorie de l’information » d’Aurélien Bellanger ( Gallimard) 32 ans, un roman de presque 500 pages qui raconte l ‘épopée d’un certain Pascal Ertanger , double assez évident de Xavier Niel, dont l’histoire depuis le minitel rose jusqu’à l’empire Free retrace l’histoire de l’information et de l’informatique jusqu’à la mondialisation d’internet.
Jérôme Garcin a ajouté « Il faut savoir qu’il y a des pages techniques qui ne sont pas toujours faciles à décrypter. Certaines même m’ont paru dures à digérer. C’est sans doute à cause du modèle et puis aussi du sujet et puis un peu ces premiers romans de Gallimard qui est toujours attendu ».
« le livre que j’ai là entre les mains,
pour moi c’est pas de la littérature »
Patricia Martin « Je n’ai pas adoré du tout. Je suis désolée de commencer comme ça mais c’est plus que lourdingue. Quand tu dis que ce n’est pas facile à comprendre ( il y a des pages très techniques Jérôme Garcin ). Je trouve que c’est très technique c’est un euphémisme enfin. Pour lui la littérature c’est la théorie de l’information appliquée.
Avec un ratio écrit-il d’ « équivocation et de redondances ». Alors la « redondance » je sais ce que c’est. L’ « équivocation », je ne savais pas ce que c’était. Donc je suis allée voir dans le dictionnaire. Je n’ai pas trouvé le mot. Bien ..
Jérôme Garcin : c’est un néologisme
Patricia Martin : Oui probablement, sauf que même avec le contexte je n’ai pas compris ce que ça voulait dire. Toujours est-il que la littérature c’est peut-être ça, mais le livre que j’ai là entre les mains, pour moi c’est pas de la littérature. Je trouve que c’est absolument plat comme un trottoir, c’est un amoncellement incroyable de connaissances ( …) c’est étouffant, c’est ennuyeux.
Moi je trouve que quand il dit qu’il vulgarise des connaissances scientifiques, justement quand c’est bien vulgarisé tu ressors de là plus intelligent et puis t’as pris du plaisir.
Là on a l’impression que c’est pas digéré que c’est une sorte de « COPIER/COLLER » qu’il a lu WIKIPEDIA, qu’il a lu surement plein de choses alors qu’il n’est pas du tout scientifique, qu’il était libraire.
Il y a la volonté chez lui de faire un effet c’est à dire que j’ai lu qu’il a envoyé plusieurs manuscrits à des éditeurs et qui ont été refusés parce-que c’était des ++buettes++ un peu ++gneugneu++ quoi ..
Alors tout d’un coup il s’est peut-être dit je vais prendre ma revanche, je vais leur en mettre plein la vue.
Arnaud Viviant : Je trouve que c’est le livre le plus ambitieux de la rentrée littéraire. Bellanger a écrit un essai sur Michel Houellebecq. On dit partout que son livre est Houellebecquien. Il l’est dans une certaine mesure. Il est surtout Balzacien. Ce livre est à Internet ce que « Illusions perdues » est à l’imprimerie.
Voir aussi : « France Télévisions doit arrêter la course à l’audimat » ( Aurélie Filipetti ministre de la communication)
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