A la veille des « réunions de travail sur la compétitivité » que doit avoir le Premier ministre Jean-Marc Ayraultlundi avec plusieurs de ses ministres avant la remise le 5 novembre d’un rapport sur la compétitivité demandé à l’ancien patron d’EADS Louis Gallois,l’économiste et écrivain Jacques Attali a critiqué l’idée de « choc de compétitivité » développée par l’ancien patron d’EADS.
Le rapport devrait proposer de baisser les cotisations sociales de 30 milliards d’euros, de réduire les dépenses publiques et d’augmenter légèrement la CSG et la TVA selon Le Figaro qui précise que ces mesures permettraient de dégager vingt milliards par une baisse des cotisations patronales, les dix autres milliards proviendraient d’une réduction des cotisations salariales.
L’économiste Jaques Attali a critiqué l’idée de « choc de compétitivité » développée par l’ancien patron d’EADS Louis Gallois et a rappelé que la compétitivité ne se résume pas au coût du travail, mais dépendait aussi de la capacité d’innovation, de recherche, du goût du risque d’un pays, a t-il déclaré sur Europe 1.
En 2010 Jacques Attali, a remis un rapport proposant des mesures sur dix ans pour la croissance.
Jaques Attali a déclaré « Il faut tout jouer sur l’intelligence, parce que la compétitivité, ce n’est pas une question de coût du travail seulement ».
« la peur de la rue »
Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, l’économiste a précisé « La compétitivité ne se réduit pas à la baisse des charges sociales. Sinon, la Grèce serait très compétitive ».
L’ancien président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a poursuivi sur Europe 1 :
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« La compétitivité, c’est l’innovation, la recherche, le goût du risque » a ajouté l’économiste qui a critiqué l’idée de « choc de compétitivité » qui reviendrait à réduire massivement et rapidement les cotisations sociales des employeurs comme le demande notamment le Medef, en les transférant sur des impôts tels que la CSG ou la TVA.
« Un choc de compétitivité, c’est exactement une sorte de réminiscence nostalgique du rôle que jouaient les dévaluations avant. Aujourd’hui, on n’a plus droit aux dévaluations à cause de l’euro », a-t-il précisé.
Jacques Attali a déclaré à propos des difficultés à mettre en place des réformes structurelles en France, que ces difficultés s’expliquaient par « la peur de la rue ( …) J’ai entendu beaucoup de présidents de la République, pas François Mitterrand, mais tant Jacques Chirac que Nicolas Sarkozy, que l’actuel président de la République, me dire leur peur de la rue », a-t-il conclu.
Voir aussi : (Vidéo) « Air Hollande One » moqué par l’UMP
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