Le procès d’amateurisme fait à la gauche s’est amplifié depuis hier mercredi après l’annonce prématurée faite par Jean-Marc Ayraultde l’annulation par les Sages de la loi sur le logement social.
Mercredi matin sur France Inter Jean-Marc Ayrault a annoncé une décision prématurément une décision du Conseil constitutionnel «L’UMP a obtenu l’annulation» de la loi sur le logement social par le Conseil constitutionnel.
Or au moment de cette annonce, le Conseil constitutionnel «n’a pas encore statué» sur la loi sur le logement, a confié à l’AFP le président de l’institution Jean-Louis Debré.
Un membre du Conseil Constitutionnel a déclaré au Figaro «Nous examinons le texte cet après-midi. Mais si le gouvernement est persuadé que sa loi n’est pas bonne…».
« Ce n’est pas à toi de le dire »
Matignon a du indiquer que Jean-Marc Ayrault avait «anticipé» un «risque d’annulation» par le Conseil constitutionnel.
«J’ai peut-être anticipé la décision du Conseil constitutionnel» a déclaré Jean-Marc Ayrault l’après-midi à l’Assemblée nationale mais «je me suis peut-être trompé» a t-t-il ajouté.
Tandis que les députés d’opposition l’appelaient à la démission, le Premier ministre a poursuivi «Je connais parfaitement le principe de séparation des pouvoirs», a-t-il précisé.
François Hollande aurait lui-même rappelé le Premier ministre à ses devoirs selon Le JDD «Ce n’est pas à toi de le dire-l’annulation de la loi par le Conseil constitutionnel-. Tu es Premier ministre. Le Conseil constitutionnel est une autorité indépendante», aurait lancé François Hollande à Jean-Marc Ayrault, affirme un conseiller cité par le journal.
L’opposition et notamment les sénateurs UMP ont réagi à ce cafouillage dans un communiqué «Comment peut-il annoncer une décision qui n’a pas encore été prise?» s’interrogent-ils.
«Nous sommes stupéfaits par ce manque de respect à l’égard du Conseil constitutionnel. Après avoir bafoué les droits du Parlement, le gouvernement viole à nouveau la constitution par simple amateurisme et dans une improvisation totale. C’est du jamais vu!» ont précisé les sénateurs UMP.
Pour Jacob, le patron des députés UMP, cette situation démontre un «affolement général à Matignon».
Voir aussi : Jacques Attali « la peur de la rue » empêche les réformes en France
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