Martine Aubry a été entendue, mardi, au pôle Santé du Tribunal de grande instance de Paris pour des faits remontantà plus de 25 ans alors qu’elle était à l’époque ministre du Travail.
L’ancienne ministre et première secrétaire du PS a été mise en examen pour «homicides et blessures involontaires».
Il est reproché à l’ex ministre par la magistrate une transposition bien tardive de la directive de 1983 abaissant le seuil limite d’exposition de deux fibres à une fibre par millilitre.
Martine Aubry a a expliqué que seules la Belgique et l’Allemagne avaient appliqué ce nouveau seuil quelques semaines seulement avant la France.
Un travail incomplet est également reproché par la juge qui s’appuie sur trois articles de cette même directive portant sur la sécurité et la santé des travailleurs ainsi que sur la tenue par les États d’un registre des cas reconnus d’asbestose (maladie pulmonaire liée à l’inhalation de poussières,) et de mésothéliome (cancers de la plèvre) qui n’ont pas été transposés.
« rien ne justifiait que je sois mise en examen »
Martine Aubry a déclaré à l’issue de son audition « Madame Bertella-Geffroy met les uns après les autres les fonctionnaires du Travail et de la Santé ».
« Je considère pour ma part que tout doit être fait pour que la Justice comprenne ce qui s’est passé dans ce drame de l’amiante qui a fait des victimes au niveau mondial »
« J’ai toujours dit et redit que je souhaitais être entendue comme témoin pour apporter mes connaissances et ma compréhension du dossier »
« mais que rien ne justifiait que je sois mise en examen » a déclaré Martine Aubry en quittant le Pôle Santé du Tribunal de grande instance de Paris.
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