François Hollande qui s’exprime dans un entretien publié ce jeudi dans Le Nouvel observateur , attribue sa chute dans les sondages, un record en 6 mois, aux mesures fiscales douloureuses, et écarte toute relation entre cette baisse de popularité et les couacs et revirements gouvernementaux.
Le chef de l’état explique « Il eût été plus simple, pour un gouvernement de gauche, d’abandonner le sérieux budgétaire, de remettre à plus tard la réduction des déficits et d’éviter les hausses d’impôts. Je m’y suis refusé. L’impopularité vient d’abord de là. » indique -t-il.
« Les gens se demandent où je vais,
où je les mène. C’est légitime »
A propos du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, affaibli dans les sondages, qui vient d’annoncer des mesures sur la compétitivité au lendemain de la remise du rapport Gallois, Hollande explique :
« C’est un homme courageux, qui n’a pas d’ambition pour lui-même, qui a un excellent jugement. S’interroger sur son départ n’a aucun sens ». Il ajoute « Ce n’est pas tant lui qu’on vise, c’est moi. On veut miner mon autorité».
En ce qui concerne les critiques des médias qui ne l’épargnent pas, le président de la république estime que « la droite pense toujours que la gauche est illégitime, qu’elle ne sait pas faire. Pourtant nous avons fait beaucoup, contrairement à ce que je lis partout. Et surtout, nous avons fait des choses difficiles ».
Il ajoute « Si on n’a pas de carapace, il faut changer de métier. Rien là-dedans ne m’impressionne. Ils s’useront avant moi » précise-t-il.
Le président français se veut optimiste et reste convaincu que la France peut renouer avec la croissance au « deuxième semestre » de 2013.
Il cite parmi ses priorités, le désendettement, les réformes du marché du travail, le contrat de génération et les emplois d’avenir qui espère-t-il vont aboutir à des résultats « Alors, comme je l’ai dit, la courbe du chômage devrait s’inverser » affirme le président.
F. Hollande s’exprimera le 14 novembre, lors d’une conférence de presse, et « fixera le cap » en défendant sa méthode, la négociation sociale qu’il n’entend pas changer, même si « elle peut impatienter, déconcerter, parce qu’elle est nouvelle en France » explique t-il.
Le président français admet que son action peut manquer parfois de pédagogie « Les gens se demandent où je vais, où je les mène. C’est légitime. Ils pensent que nous découvrons une réalité à laquelle nous réagissons au coup par coup. Je dois rappeler le cap » conclut François Hollande.
Voir aussi : (Vidéo) Jacques Attali : » la CSG va forcément augmenter «
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