Faire des sacrifices pour rendre leur entreprise plus compétitivité, c’est le deal que propose Renault à ses salariés.
La possibilité de ne pas fermer d’usine en France contre plus de flexibilité : c’est ce que Renault propose à ses salariés, pour faire des économies.
Pour les syndicats Renault fait du chantage
Le constructeur automobile demande aux syndicats de signer un accord de flexibilité comme il en existe en Allemagne, en échange de la promesse de ne pas fermer d’usines en France, sur fond de débat sur la compétitivité de la France.
Les syndicats ont le contrat entre les mains. S’ils l’acceptent d’ici janvier Renault pourrait s’engager à ne pas fermer d’usines en France.
Renault n’a produit que 400.000 véhicules depuis le début de l’année contre 600.000 en 2011. La marque française veut donc adapter sa stratégie avec la méthode du donnant-donnant.
Pour baisser ses coûts fixes, Renault propose de créer deux pôles industriels en regroupant les dix usines d’assemblage. La direction souhaite également plus de flexibilité avec la mobilité ds salariés entre les sites.
En France plusieurs points restent en suspend comme les rémunérations, les effectifs ou le temps de travail.
Actuellement basée sur le volontariat, celle-ci deviendrait obligatoire pour beaucoup d’entre eux. Renault vient de conclure un accord du même type en Espagne avec en contrepartie la garantie qu’il n’y ait pas de chômage, mais un jour en plus travaillé chaque année.
Les usines tourneront elles, 7 jours sur 7.
Pour les syndicats Renault fait du chantage.
La CGT a déjà prévu de faire grève le 29 novembre, jour d’une nouvelle réunion avec la direction. Le gouvernement suit l’affaire de très près d’autant que l’état est actionnaire à hauteur de 15% de Renault.
Cette tendance pourrait se généraliser chez d’autres employeurs.
Afin de faire face à des difficultés conjoncturelles, il arrive dans ce type de négociations sur le temps de travail et la mobilité que des tractations sur l’éventualité de baisser les salaires interviennent malgré les conventions collectives.
Avant s’en arriver là, l’employeur doit justifier que c’est le dernier recours pour ne pas supprimer d’emplois et que tous les salariés acceptent individuellement cette baisse de salaire.
Voir aussi : « Le tournant c’est maintenant » (Annonces de F. Hollande) ( médias)
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