médias le Mag dimanche 25 novembre sur France 5. Les journalistes Jean Jacques Bourdin et Laurent Joffrin invités de l’émission ont répondu aux questions de Thomas Hugues.

Jean Jacques Bourdin : les critiques contre les médias sont faciles et en même temps à nous de faire notre auto-critique aussi.

Nous avons une part de responsabilité dans tout cela parce-que parfois nous ne sommes pas suffisamment indépendants vis à vis des pouvoirs politiques mais ça c’est un autre débat.

Laurent Joffrin : Il y a une part d’ auto-critique, mais c’est une idée très répandue.

Mais si tout le monde pense ça, c’est qu’il y a des raisons. N°1, il y a trop d’erreurs journalistiques. Ce qu’on dit en général est vrai, mais il y a un pourcentage qui est trop élevé. Et on ne le corrige pas assez.

Jean Jacques Bourdin : Je vais vous donner un exemple quand le week-end dernier le tweet de madame Audrey Pulvar qui nous dit qu’elle rompt avec Arnaud Montebourg, ou un sms, qui fait sur tous les sites d’informations quels qu’ils soient, qui fait la Une au même niveau que ce qui se passe au Proche Orient ou au même niveau que ce qui se passe à l’UMP et, bien là dis que je comprends ceux qui disent qu’ils regardent ou qui écoutent …

Un journaliste de l’émission : mais il y en a qui en ont fait, un fond de commerce comme Jean Luc Mélenchon.

Jean Jacques Bourdin : oui , et bien il faut résister avec Jean Luc Mélenchon.

« on ne peut rien faire contre ça »

Laurent Joffrin : Je ne suis pas dans un journal neutre ( Nouvel Obs : ndlr) . J’exprime les positions de mon journal qui sont connues depuis 40 ans.

Je crois qu’il qu’il y a un phénomène général, qui est que maintenant les médias enserrent la vie quotidienne du matin au soir et même la nuit. Donc les gens vivent dans les médias. Et donc quand on vt avec quelqu’un on voit tout de suite ses défauts.

Jean Jacques Bourdin : et puis le public est assailli par l’actualité et l’information en ce moment. Tout va très vite, le public n’a même pas la possibilité de réfléchir 2 minutes à l’information qu’il vient de recevoir …

Jean Louis Missika : Vous travaillez dans une chaîne d’infos vous participez à ce phénomène.

Jean Jacques Bourdin : mais je le sais .. on ne peut rien faire contre ça.

Thomas Hugues : Donc on alimente constamment ce feuilleton permanent.

Jean Jacques Bourdin : Évidemment à chaque fois qu’il y a crise morale dans l’histoire, ça s’est vérifié, il y a dénonciation notamment de la presse.

Laurent Joffrin : Prenez l’exemple de l’UMP il n’y aurait pas tous ces médias et commentateurs, ils auraient peut être essayé de s’arranger plus discrètement, de limiter les dégâts et de cacher au public un certain nombre de choses.

Là ils ne peuvent plus, quand même.