Quentin Tarantino venu présenter son nouveau film « Django unchained » a déclaré en interview à RTL « dès le départ vous m’avez accueilli en France avec Réservoir Dog ».
« Par exemple, mes films de gangsters,
il me rappellent plus Jean Pierre Melville »
RTL « on a l’impression qu’avec la France, vous avez une histoire assez particulière »
Quentin Tarantino : Bien sur il y a un lien très fort entre mon travail et la France. En fait, dès le départ vous m’avez accueilli avec Réservoir Dogs. Je n’ai pas pu m’empêcher de grandir en découvrant en quelque sorte le cinéma français. Et puis, les scénarios de la Nouvelle Vague.
Votre pays est vraiment le pays qui respecte le cinéma comme un véritable art et plus que n’importe quel pays dans le monde. Mais c’est vrai qu’il y a un aspect en moi d’être respecté comme un artiste et pour vous que vous aimiez mon cinéma, c’est un compliment extraordinaire, pour tous réalisateurs d’ailleurs »
RTL « Palme d’or à Cannes pour Pulp Fction, président du festival de Cannes, Cesar d’Honneur en 2011. Qu’est-ce, qu’à votre avis, le public français trouve dans votre cinéma, qui est pourtant un cinéma très américain ? »
Quentin Tarantino : C’est drôle parce-que vous dites, en un sens, que c’est un cinéma très américain, mais souvent en amérique, ils trouvent que mes films et en tous cas la perspective est très européenne en un sens.
Par exemple, mes films de gangsters, il me rappellent plus Jean Pierre Melville, ils doivent plus à Jean Pierre Melville qu’à Don Siegel par exemple.
Et même dans ce western, je crois que ses racines sont davantage dans le western européen que le western américain.
RTL : dans ce nouveau film « Django unchained » Quentin Tarantino reprend tous les codes d’abord ce personnage de Django, qui fait partie de la grande histoire de l’ouest au cinéma. Plus de 40 films lui ont été consacrés depuis le milieu des années 60 dont Django de Sergio Corbucci qui est un maître italien du genre
Quentin Tarantino : Je suis content que vous le mentionnez, j’adore ce mec..
RTL : en 2012 « Django unchained » raconte comment un chasseur de primes qui est joué par un extraordinaire Christophe Waltz, que vous aviez révélé Quentin Tarantino en épouvantable nazi dans « Unglorious Basterds », va acheter la liberté d’un esclave noir, Django, joué par Jamie Foxx, qui est enfin de retour au top niveau.
Il peut reconnaître des hors la loi qui ont trouvé refuge dans des plantations du Sud des Etats Unis. Sauf que Django a une autre idée en tête, retrouver sa femme qu’il aime Kerry Wahishington, retenue par un infâme propriétaire terrien, incarné par Di Caprio époustouflant une fois de plus.
C’est un film coup de tonnerre, violent, hilarant, étonnant qui reste un spectacle parce-que Quentin Tarantino reste un gamin qui ne se refuse aucun excès.
Mais comme c’est aussi un sentimental, il raconte une histoire d’amour. Et comme c’est un témoin de son temps, il glisse dans l’intrigue des références politiques, sociales très importantes sur l’Amérique d’aujourd’hui sur les droits des noirs. Rappelons que l’abolition de l’esclavage date seulement de 1863″.
Partager : |
|
Tweet |
|
|
|