Lundi sur France Inter, le coprésident du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, s’est interrogé sur les raisons de l’intervention militaire de la France au Mali et s’est dit perplexe sur les réelles motivations françaises en émettant des critiques sur l’intervention militaire française.
Jean-Luc Mélenchon a également assuré au lendemain de la manifestation anti-traité européen, que les Français venaient de s’engager dans la construction de « l’Europe sociale » opposée à « l’Europe de l’austérité ».
Selon Jean-Luc Mélenchon les politiques d’austérité nous conduisent au désastre.
Mali – Avant « Il fallait vite se dépêcher d’aller en Irak
pour empêcher Saddam Hussein de se servir
des armes de destruction massive »
A propos de l’intervention militaire de la France au Mali, Jean-Luc Mélenchon a estimé, la France « n’a pas vocation à être le Zorro de la planète » « Beaucoup de points sont très obscurs dans cette affaire », a lancé le coprésident du Front de gauche,a t-il déclaré dans l’émission « Tous politiques » sur France Inter.
« Quand le chef de l’Etat dit que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas engagés, dans ce cas, que faisons-nous là-bas? », s’est-il interrogé. Car selon lui, « la France n’a pas vocation à intervenir partout où les populations ont besoin ».
Et d’ajouter François Hollande « se réclame ensuite d’une résolution de l’ONU, mais quand on la lit, il n’y a rien de ce qui se fait qui est dedans! Le seul document écrit qui existe, et dont on ne parle pas, c’est l’accord de défense entre le Mali et la France: contient-il des clauses secrètes? », s’est-il interrogé.
Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs estimé que « du point de vue militaire », « le coup de l’urgence, on nous l’a déjà fait! ».
« Il fallait vite se dépêcher d’aller en Irak pour empêcher Saddam Hussein de se servir des armes de destruction massive (…). Le coup d’avant, il fallait se dépêcher d’aller taper Saddam parce qu’il avait débranché les couveuses des bébés au Koweit (…). Il fallait se dépêcher d’aller en Afghanistan parce que c’était là que se trouvaient ceux qui avaient fait sauter les tours… », a-t-il justifié.
Et de poursuivre « Chaque fois, c’est la même affaire, et là qu’est-ce qu’on nous dit? ‘On a été pris par surprise’. Mais c’est une histoire pour les petits enfants! (…) Personne ne peut être pris par surprise, ni la France, ni les Etats Unis ».
Jean-Luc Mélenchon a conclu « nous, la France, nous avons des satellites et que l’on parle là d’un désert ». « On ne déploie pas une armada pareille par surprise », a-t-il souligné.
Voir aussi : (Vidéo) France 2 – «Tunisie : sous la menace salafiste». Envoyé spécial ( jeudi 17 janvier)
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