Christine Lagarde qui doit en principe quitter ses fonctions en 2016, pourra-t-elle aller jusqu’au bout de son mandat de directrice du Fonds monétaire international (FMI) alors que sa possible mise en cause dans l’affaire Tapie reste d’actualité.
Et ce, après les perquisitions effectuées cette semaine au domicile et bureaux de l’ancien secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant.
L’ancienne ministre de l’Economie et des Finances doit être entendue prochainement par la justice et sa possible mise en examen reste envisageable.
Dès l’été 2008, Christine Lagarde a reconnu avoir donné des instructions pour solder le litige entre l’homme d’affaires Bernard Tapie et la Banque Crédit Lyonnais, via un tribunal arbitral, mais contesteles accusations de copinage. « Est-ce que vous croyez que j’ai une tête à être copine avec Bernard Tapie ? », avait-elle déclaré.
Christine Lagarde qui a succédé en juin 2007, à Jean-Louis Borloo au ministère de l’Economie et des Finances hérite notamment du règlement d’un ancien litige qui oppose Bernard Tapie au Crédit lyonnais, sur la vente d’Adidas en 1993.
En 2007, plutôt que d’avoir recours à la Justice, la ministre des Finances propose à Bernard Tapie, contre l’avis de ses services, une « conciliation » via un tribunal arbitral, une instance privée composée de trois membres dont l’un d’eux Pierre Estoup, a des liens avec un avocat de Bernard Tapie.
En juillet 2008, le tribunal arbitral ordonne à l’Etat de verser 400 millions d’euros à Bernard Tapie sont près de 40 millions de préjudice moral.
Cette décision du tribunal arbitral a donné lieu à des accusations par la gauche et le centre de copinage et notamment d’un soutien de la ministre de l’Economie et du chef de l’état lui-même soutenu pzr Bernard Taie lors de la campagne présidentielle de 2007.
Mais en 2011, la Cour des comptes juge que le gouvernement n’a pas respecté la loi en choisissant sans l’aval du Parlement, de faire régler le contentieux Tapie-Crédit lyonnais par un tribunal arbitral.
Tandis-que que Christine Lagarde, est nommée directrice du FMI, le PS saisit la Cour de justice de la République (CJR). Le parquet de Paris et la CJR ouvrent alors chacun une enquête pour « complicité de détournement de biens publics et de faux ».
Début 2013, les bureaux de Bernard Tapie, de son avocat, Stéphane Richard (ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde actuel patron de France Télécoms ), de Claude Guéant (ancien secrétaire général de l’Elysée) et des trois membres du tribunal arbitral sont perquisitionnés.
Fin janvier sur France 2, Christine Lagarde a réaffirmé que selon elle le choix de recourir à un arbitrage pour solder le contentieux était « la meilleure solution à l’époque ».
« Je reste à la disposition des autorités de mon pays pour en répondre le moment opportun » a ajouté l’ex ministère de l’Economie et des Finances.
Voir aussi : (Vidéo) Hollande en Russie : relations glaciales ? « Poutine n’a jamais souri » ( anna Cabana)
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(Vidéo) France 2 : « les patrons mettent-ils trop la pression ? » (Envoyé Spécial)
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