Le programme américain PRISM permettrait au NSA et au FBI d’avoir accès aux serveurs Google, Facebook ou encore Apple notamment.

Les autorités peuvent ainsi avoir accès aux mails, conversations et aux échanges de fichiers de la population américaine fortement surveillée

Neuf géants d’Internet dont des groupes comme Google, Facebook ou Apple fourniraient aux services de renseignement américains un accès direct à leurs serveurs affirme Le Washington Post jeudi 6 juin 2013. Les neuf groupes médias ont chacun démenti

    Obama « Personne n’écoute vos appels téléphoniques »

Ainsi toutes les données personnelles des utilisateurs seraient  accessibles au FBI et la NSA.

Le quotidien britannique le Guardian révèle à son tour que le gouvernement américain collecte les données téléphoniques de millions d’Américains auprès de l’opérateur télécoms Verizon et publie une ordonnance de justice secrète forçant l’opérateur américain à livrer à la NSA un grand nombre de données de ses abonnés.

Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche a expliqué « La priorité numéro un du président est la sécurité nationale des Etats-Unis. Nous devons avoir les outils nécessaires pour faire face aux menaces posées par les terroristes ».

Le président américain Barack Obama estime qu’il s’agit d’un compromis entre vie privée et sécurité.

Les révélations du Washington Post viennent confirmer les craintes des défenseurs des libertés individuelles.

Big Brother (is watching you) « Big Brother » étant un personnage de fiction du roman de George Orwell « 1984 » devenu une expression attribuée aux pratiques portant atteinte aux libertés et à la vie privée des populations ou des individus.

Pour Jameel Jaffer, de l’ONG American Civil Liberties Union « Cela va au-delà d’Orwell » et s’interroge pour savoir si les services de renseignement américains comme le FBI se servent-ils sans les données des utilisateurs d’Apple, AOL, YouTube et Skype, Google, Facebook, Yahoo, Paltak, Microsoft ?

Le Washington Post qui s’est procuré des copies de diaporamas de l’opération des analystes de la NSA, par un ancien employé du renseignement affirme que la National Security Agency (NSA, renseignement) et le FBI (police fédérale) « se servent directement dans les serveurs centraux de neuf sociétés Internet américaines de premier plan » par le biais d’un programme secret baptisé PRISM.

Jusqu’alors soupçonnée, l’existence de ce programme n’avait encore jamais été confirmée.

Selon le quotidien, ce programme mis en place sous la présidence de George W. Bush en 2007 et s’est développé de manière exponentielle sous la présidence de son successeur Barack Obama, des documents provenant de de courriels, sons, d’images, de photographies, seraient extraits par les services de renseignement.

Des communiqués ont été publiés jeudi par les neuf groupes d’Internet mis en cause afin de démentir.

Le moteur de recherche explique « Google est profondément attaché à la sécurité des données de ses utilisateurs. Nous dévoilons des données au gouvernement en accord avec la loi, et nous examinons toutes ces requêtes attentivement. De temps à autre, des gens affirment que nous avons créé une ‘porte dérobée’ pour le gouvernement dans nos systèmes, mais Google n’a pas de ++porte dérobée++ »

Le président américain Barack Obama a finalement défendu la légalité et l’importance des données collectées assurant que seules les communications des étrangers sur Internet étaient espionnées.

Barack Obama a expliqué « Personne n’écoute vos appels téléphoniques » ajoutant « La communauté du renseignement examine les numéros de téléphone et la durée des appels. Ils ne regardent pas le nom des gens. Et ils n’examinent pas le contenu ».

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