Une procédure de dissolution des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), un groupuscule d’extrême droite qui ne semble pas directement lié à la mort de Clément Méric mais que le gouvernement soupçonne d’être en passe de constituer «un groupe de combat», a été lancée samedi par Jean-Marc Ayrault.
Le Premier ministre demande la dissolution des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, un groupe d’extrême droite fondé par Serge Ayoub.
Après le décès de Clément Méric mercredi, le Premier ministre avait affiché sa volonté dans l’hémicycle, de «tailler en pièces» les groupuscules néo-nazis.
Une procédure de dissolution des JNR a été lancée samedi.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a abondé dans cette direction samedi en marge d’une visite à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), «Nous sommes très déterminés et nous serons même impitoyables à l’égard de ceux qui nient les valeurs de la République, qui portent la haine», a déclaré le ministre samedi.
Manuel Valls, a précisé «Il faut évidemment des éléments qui permettent d’amener à cette dissolution».
Un conseiller de Jean Marc Ayrault, a indiqué à l’AFP «On est sur les JNR au-delà de ce qui s’est passé» mercredi à Paris ajoutant que «les conditions, très restrictives, pour engager une procédure contradictoire de dissolution sont réunies».
Serge Ayoub, a accusé Ayrault de «mettre en pièce l’intelligence» estimant que les JNR, «ça n’a pas de statut, pas de structure juridique, ça n’existe pas», a t-il assuré à l’AFP.
L’auteur présumé des coups mortels portés à Clément Méric ainsi que les personnes mises en cause dans le décès du jeune militant anti-raciste seraient plutôt des sympathisants de Troisième voie et n’appartiendraient pas aux JNR.
Le gouvernement se fonde sur l’article 212.1 du Code de la Sécurité intérieure visant les mouvements incitant à la «discrimination, la haine, la violence envers une personne ou un groupe de personnes».
Le texte vise en particulier les «groupes de combats» et les «milices privées» et prévoit également des cas de dissolution des groupes qui «provoquent à des manifestations armées dans la rue», «qui ont pour but (…) d’attenter par la force à la forme républicaine du gouvernement» ou qui «provoquent la discrimination, à la haine et à la violence» raciste ou religieuse.
Les JNR auraient été sur le point de constituer un «groupe de combat», selon des éléments confirmés par une source, ce qui permettrait son éventuelle dissolution juridique.
Dans le cadre d’une procédure contradictoire, pilotée par le ministère de l’Intérieur, les JNR auront «une dizaine de jours», selon Matignon, pour faire des objections aux éléments dont dispose l’Etat.
C’est ensuite par décret du chef de l’Etat présenté en Conseil des ministres que cette dissolution pourra être éventuellement prononcée.
Selon l’entourage de Jean-Marc Ayrault, en ce qui concerne Troisième voie, le gouvernement poursuit «l’examen des conditions dans lesquelles ce groupe, comme d’autres, pourraient faire l’objet de la même procédure».
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