Pierre Mazeaud, a porté plainte pour « menaces », le 13 juillet a indiqué selon une source judiciaire citée par les agences de presse.
L’ancien président du Conseil constitutionnel et l’un des trois arbitres du tribunal qui avait octroyé 403 millions d’euros à Bernard Tapie,
Pierre Mazeaud a raconté avoir reçu la visite d’un ancien dirigeant du club des amis de Jacques Chirac, Pierre Habib-Deloncle, lui indiquant venir le voir de la part de Jean Peyrelevade, de l’ancien président du Crédit lyonnais.
« On n’est pas en Corse ici »
Selon le récit fait par M. Mazeaud aux enquêteurs, « Peyrelevade m’a chargé de vous dire de faire très attention », aurait dit M. Habid-Deloncle.
M. Mazeaud aurait expliqué aux policiers de la brigade financière avoir mis M. Habib-Deloncle à la porte en lançant : « On n’est pas en Corse ici, je n’ai pas à me retourner quand je marche dans la rue » a indiqué Le Canard enchaîné,
La brigade financière s’est vue confiée l’enquête.
Face aux enquêteurs, Pierre Mazeaud avait mis en cause M. Peyrelevade le 4 juin, l’accusant d’être « l’escroc qui a voulu faire une entourloupe à M. Tapie et permettre au Crédit lyonnais de s’approprier Adidas ».
Il avait souligné qu’à la tête du Crédit lyonnais il avait fait du portage pour « créer des sociétés dans les paradis fiscaux, Bahamas et îles Caïmans ».
L’intervention de M. Habid-Deloncle constitue une « menace », voire « une intimidation » selon l’ancien président du tribunal arbitral.
Le recours à l’arbitrage pour régler le litige entre le Crédit lyonnais et le groupe Tapie sur la vente d’Adidas a toujours été contesté par M. Peyrelevade qui a fait état de « manoeuvre de diversion pour détourner l’attention des éléments du dossier » avait-il déclaré à l’AFP.
« Je ne connais pas M. Mazeaud, je n’ai pas son adresse, je n’ai pas son numéro de téléphone, je ne l’ai jamais vu » et avait ajouté « Si j’avais eu quelque chose à lui dire, je le lui aurais dit en face. Je ne suis absolument pas au courant de ce que M. Mazeaud aurait dit à la police judiciaire
Il avait poursuivi « Si M. Mazeaud a bien tenu devant la police les propos qui sont rapportés dans la presse aujourd’hui, et dont je n’avais aucune connaissance jusqu’à ce jour, ce serait une preuve supplémentaire du peu de sérieux de la procédure d’arbitrage car lors de la vente d’Adidas, je n’étais pas président du Crédit Lyonnais – entre 1993 et 2003 ».
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