Invité mardi 12 novembre 2013 de France Info, le chanteur et musicien Charles Aznavour qui fêtera en mai prochain ses 90 ans, continue à travailler et publie aux éditions Don Quichotte « Tant que battra mon cœur » qu’il a écrit seul.
L’auteur et compositeur, interprète et et comédien qui a écrit 800 chansons a expliqué sur France Info.
« Est-ce qu’il y a un âge où on ne peut plus chanter ? »
« Je suis malade si je suis en retard quelque part. Toute ma famille a toujours été à l’heure et j’ai la chance d’avoir épousé une femme qui est toujours à l’heure. »
Dans son livre « Quand je viens pour travailler je suis toujours disponible totalement. Il n’y a pas dimanche, pas de samedi, puisque dans nos métiers on travaille les samedis et dimanches. »
Dans son livre, Charles Aznavour écrit « Je suis arrivé à la limite, à dater d’aujourd’hui il nous faut compter les mois, les jours, les heures à vivre, qui sont peut-être les dernières, c’est l’âge où il faut apprendre à gérer même les secondes. »
Charles Aznavour explique également que ses colères lui donnent de l’énergie « Je suis en colère contre tout. Il y en a auxquels je pardonne, ceux qui ont des accents, mais ceux qui n’ont pas d’accents je ne leur pardonne pas facilement. »
Charles Aznavour qui a dû dans les années 70, quitter la France pour la Suisse car « harcelé » selon lui par le fisc, paie désormais ses impôts en France.
Lors de son exil fiscal en Suisse en 1972, Charles Aznavour accusé de fraude fiscale, et après plusieurs années de procès il est relaxé, et rattrapé par la justice quelques mois plus tard pour une autre affaire.
Il est condamné en 1979 à une amende de trois millions de francs et un an de prison avec sursis.
Le chanteur décide alors de publier dans la presse un poème adressé au président de la république Valéry Giscard d’Estaing sous forme de lettre ouverte « Pour avoir servi ma patrie et ma culture, dix millions et un an de prison »
Il a explique à la veille de ses 90 ans « Pour la raison fiscale, j’ai eu un non lieu. Ce que l’on avait raconté n’était pas vrai. Ce qui m’a coûté cher ce sont les avocats. »
Pendant son procès, il a déclaré « La France devrait me remercier pour tous les milliards que j’ai fait rentrer dans ses coffres ! Savez-vous que je suis le seul chanteur au monde à se produire dans soixante-dix-huit pays ? »
Ajoutant au procès « Toute ma vie, j’ai travaillé dur ! En France on taxe les artistes et les créateurs comme si on voulait les faire crever ».
« Il y a quand même quelques gens de la politique qui pouvaient, paraît-il, arranger mon coup et moi j’avançais un peu d’argent en liquide pour les votes qu’ils devaient avoir.. »
» Cela m’a coûté très cher. De tous les bords, on m’envoyait un ++go between++ qui amenait l’argent en liquide quelque part ».
Evoquant Jacques Brel, Charles Aznavour déclare : « Je dis ce que j’avais dit à Jacques Brel, ++ Mais enfin tu ne peux partir comme ça c’est une désertion et si tu reviens qu’est-ce que tu diras ? ++ Il m’a répondu ++ Je répondrai : et bien il n’y a que les cons qui ne se trompent jamais ».
A la question « Est-ce qu’il y a un âge où on ne peut plus chanter ? », Charles Aznavour répond : « Ma voix est redevenue ce quelle était à mes débuts. Je previens le public d’ailleurs. Je leur dit ++vous avez de la chance vous allez entendre ma voix des début qu’on avait tellement moqué et raillé, tandis-que les plus âgés connaissent déjà ».
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Charles Aznavour : « Est-ce qu’il y a un âge où on ne peut plus chanter ? »
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