Vendredi 20 juin, l’Etat a préféré General Electric à Siemens pour Alstom, qui doit maintenant décider s’il accepte de s’allier avec General Electric, à hauteur de 20% afin d’exercer sa « vigilance patriotique », a indiqué le ministre de l’Économie Arnaud Montebourg.

Or, l’entrée de l’Etat au capital de l’industriel est soumise aux négociations préalables avec Bouygues pour racheter les deux tiers de sa participation dans Alstom.

De plus, le temps presse puisque les discussions entre l’Etat et Bouygues sur le rachat de 20% du capital d’Alstom doivent être aussi débloquées et ce sera au conseil d’administration d’ Alsthom de dire s’il accepte ou non de rentrer en négociations exclusives avec General Electric (GE).

Or le délai pour décider est très court puisque Jeff Immelt patron de l’américain General Electric, a indiqué que l’offre de son groupe expirait lundi précisant que la date « resterait intacte ».

François Hollande a déclaré : « S’il n’y avait pas ces avancées, s’il n’y avait pas cette vente à un prix qui pour le gouvernement soit acceptable alors il y aurait nécessairement à revenir sur l’alliance telle qu’elle vient d’être annoncée » avec General Electric a t-il indiqué.

Bouygues a besoin d’argent et chercherait à vendre

la totalité de sa participation (29,4%) dans Alsthom

Selon des sources proches du dossier, les discussions seraient difficiles voire « bloquées », notamment en ce qui concerne le prix.

L’État et Bouygues doivent également se mettre d’accord avant lundi 9 heures sur les conditions de rachat des 20% que détient Bouygues dans le capital d’Alstom.

Bouygues a besoin d’argent et cherche à vendre la totalité de sa participation (29,4%) dans Alsthom notamment pour relancer Bouygues Telecom et valorise ses parts à hauteur de 3,07 milliards d’euros, après avoir dû passer dans ses comptes une dépréciation de 1,4 milliard d’euros en 2013.

Bouygues a payé l’action en 2010, au moment où elle valait 55 euros ( contre 28 euros vendredi à la clôture de la Bourse de Paris) et selon une source chercherait à vendre sa participation à 35 euros par action

Mais l’État propose de racheter les actions au prix du marché actuel.

L’Etat pourrait malgré tout se retrouver contraint d’accepter la proposition de Bouygues et payer le prix fort.

Selon le journal économique Les Echos, l’Etat et Bouygues sont opposés dans un bras de fer.

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– rachat des parts de Bouygues :

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