Un reportage filmé en immersion et en caméra cachée réalisé par l’émission de France 2 qui sera diffusé mardi prochain, 27 avril, a déclenché une procédure du journal Minute, proche du Front national.
Le journal publie en Une, la photo du journaliste infiltré auteur du reportage.
Le bandeau qui illustre la photo indique : « C’est la taupe de David Pujadas chez les cathos ».
L’équipe de l’émission a réussi à infiltrer un groupuscule d’extrême-droite nommé Dies Irae (Jour de colère en latin) qui aurait une face cachée qui prônerait un discours qui serait ouvertement antisémite et raciste au sein de l’organisation.
Le journaliste a pu s’immiscer dans les « activités sportives du groupe » ce qui provoque la colère de l’organisation.
Les Inrocks, qui ont pu visionner les images, indiquent que des jeunes s’entraîneraient à la « croisade » dans un camp d’entraînement, prêté par un sympathisant, pour la « guerre civile » contre les musulmans qu’il faudra « saigner au couteau » indique le journal repris par le JDD.
Une partie de l’Eglise catholique bordelaise et une école religieuse de la ville relayerait le discours.
« Vous êtes facho ? »
Le journaliste est parvienu à se faire engager comme surveillant bénévole dans l’école dont les élèves de l’établissement, classé hors-contrat, n’est pas soumis au contrôle de l’Education nationale.
Les enfants dont les propos sont cités dans Les Inrocks demandent au nouveau surveillant qui est en réalité un journaliste : « Vous êtes facho ? »
Puis désignant leurs camarades les enfants s’écrieraient « Lui, c’est un facho. Lui, c’est un facho. Nous sommes fachos. Mon voyage de noces, je le ferai à Auschwitz » en citant pour référence les « douches gratuites » des camps de concentration.
Une véritable ligue s’est constituée pour obtenir l’arrêt de la diffusion de l’émission programmée mardi et plusieurs parents d’enfants ont mis en demeure France 2.
William Bourdon, avocat de l’émission Les Infiltrés a fait savoir « le reportage a été réalisé dans le respect de la loi. » La diffusion de l’émission aura donc bien lieu.
Celui-ci conteste en revanche les affirmlations qu’il estime infondées et la campagne de dénigrement qui a suivi le reportage sur le site de Dies Irae qui parle de manipulations et d’ « images de synthèse montées en studio ».
Dans un communiqué, le mouvement, ajoute « Ils se servent de nous pour attaquer la Tradition et le Pape aujourd’hui ».
Mardi 27 avril 22h10 France 2.
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