Dans un texte intitulé « Je ne peux plus me taire » Roman Polanski est sorti dimanche de sa réserve.
Le cinéaste, poursuivi aux Etats-Unis pour avoir eu en 1977 des relations sexuelles avec une adolescente de 13 ans estime notamment que la demande d’extradition qui le frappe « est basée sur un mensonge ».
« Je ne peux plus me taire parce que les Etats-Unis continuent de réclamer mon extradition plus pour me livrer en pâture aux médias du monde entier que pour prononcer un jugement sur lequel un accord a été pris il y a 33 ans » indique t-il.
Destiné à l’opinion publique, ce texte est publié sur le site de « La règle du jeu » de Bernard-Henri Lévy.
« Je ne peux plus me taire car la demande d’extradition aux autorités suisses est basée sur un mensonge » affirme Roman Polanski à propos de son incarcération au pénitencier de Chino (Californie) durant 42 jours en 1977.
Le cinéaste poursuit :
« Dans cette demande (d’extradition, ndlr) il est dit que je me suis enfui pour ne pas subir une condamnation de la justice américaine; or dans la procédure +plaider coupable+ j’avais reconnu les faits et j’étais retourné aux Etats-Unis pour exécuter ma peine »
« Je ne peux plus me taire car la victime a été déboutée par la Cour de Californie dans sa énième demande d’arrêter, une fois pour toutes, les poursuites à mon égard »
« Voila ce que j’avais à vous dire en restant dans l’espoir que la Suisse reconnaîtra qu’il n’y a pas lieu à extradition et que je pourrai retrouver la paix et ma famille en toute liberté dans mon pays », conclut le cinéaste.
La Suisse doit encore décider de son extradition ou non vers les Etats-Unis.
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